• 2021 : classique en dépit de circonstances exceptionnelles

    Une hirondelle ne fait pas le printemps ... Des températures exceptionnelles courant février et mars ont pu nous réjouir au sortir de l'hiver, en permettant des apéros en terrasse mais ont aussi favorisé un démarrage rapide de la vigne. 

    Celle-ci s'est donc trouvée particulièrement vulnérable quand le froid fut de retour début avril ... Les dégâts furent plus importants qu'en 2016 : d'intensité variable mais généralisés et quelques appellations furent fortement touchées.

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    La suite de la saison sera heurtée : Le mois de mai pluvieux ne favorise pas la repousse de la vigne, juin au contraire voit le retour de conditions estivales et la végétation « explose » ; le retour des pluies fin juin et de conditions orageuses en juillet ralentissent sa progression : cela permet de se mettre à jour au vignoble mais la pression du mildiou et de l'oïdium commence à se faire sentir. Il est alors acquis que le millésime sera plutôt tardif, d'autant que le temps continue d'être mitigé. De belles périodes estivales en août et septembre permettent cependant aux raisins de mûrir, non sans quelques alertes : la pression des maladies s'accroît, alors que nous avons plutôt l'habitude de nous considérer comme sortis d'affaire à cette période. Et le botrytis, latent jusque là, devient apparent ...


    Les vendanges commencèrent le 21 septembre. Elles se déroulèrent dans de bonnes conditions : par le beau temps, sous la menace de pluies certes, qui tomberont finalement en quantités limitées. Le travail fut rapide : une maturité homogène, ne nécessitant donc pas d'attendre et un botrytis finalement moins développé que prévu rendirent le tri tout à fait gérable ; et une petite récolte, curieusement, prend moins de temps à ramasser ...


    Reflet du gel et de la saison arrosée : des degrés naturels plus bas que ces dernières années (12,4 en moyenne), des acidités assez basses également, des grappes aux gros grains et donc une grosse proportion de jus dans les cuves. 


    Pendant les vinifications, pas d'extraction plus importante que d'habitude, même si une légère chaptalisation permit de prolonger quelque peu les macérations ; un traitement en douceur des moûts, puis des vins ; un élevage lent, avec des malos retardées autant que possible, et des mises en bouteilles sans précipitation pour cette matière délicate.


    L'élevage, terminé avec les dernières mises en bouteilles tout début avril 2023, laisse entrevoir un millésime doux et accessible. Beaucoup le qualifient de « traditionnel » parce qu'ils retrouvent la finesse des bourgognes qu'ils ont aimée il y a 30 ans ... Ce n'est toutefois pas un millésime froid : les maturités atteintes auraient fait rêver autrefois et les acidités basses ne favorisent pas la fraîcheur, encore moins la verdeur. Mais évidemment, le caractère des vins est en totale rupture avec les millésimes chauds et concentrés récoltés depuis 2018 et si la lourdeur a pu être une préoccupation ces dernières années, ce n'est pas du tout le cas en 21 !


    Cette saison ne ressemble à aucune autre mais le profil des vins rappelle les 2007 ou pour ceux qui ont beaucoup de ... bouteille(s), 1992 ; un peu 2017 aussi ... Les 2021 auront peut-être moins d'éclat mais semblent plus caressants et de ce fait, très abordables.
    Tout désigne donc ce millésime pour une dégustation précoce. Cela ne veut pas dire qu'il ne pourra pas vieillir mais c'est une question d'opportunité : avoir des vins (y compris les grands crus) dont la complexité se révèle tôt est assez rare et on se doit d'en profiter ! Nous espérons une évolution graduelle, sans réelle fermeture, avec peut-être un petit resserrement, qui serait bénéfique et contribuerait encore plus à leur élégance.

    BOURGOGNE BLANC

    Attrayant dès le premier nez, il offre un bouquet ouvert et mûr. Il se caractérise par des notes de fruits frais comme l'ananas, la poire mais aussi d'une note florale comme l'aubépine. Une touche beurrée et briochée vient complexifier l'aromatique.

    La bouche est fraîche et tonique avec une matière ciselée et portée sur les agrumes. La finale est précise et salivante, avec de beaux amers nobles.

    Sur la jeunesse on appréciera sa fraîcheur aromatique et sa tonicité. Avec quelques années en bouteilles, il gagnera en rondeur, richesse et intégration.

    Garde 5 à 7 ans.


    HAUTES CÔTES DE NUITS "CLOS ST PHILIBERT"

    Nez ouvert et subtil. Il dévoile des fragrances de brugnon, de fleur blanche comme l'acacia et des notes crayeuses. Un fruit séduisant doté d'une minéralité évidente. Son boisé est finement assimilé.

    Superbe bouche tonique et dynamique. Texture ample. Son acidité intègre parfaitement la matière et offre une finale étirée et soutenue. Beaucoup de cohérence, la bouche correspond à l'attente de ce que le nez peut offrir. Dans l'ensemble le vin est harmonieux et présente déjà beaucoup de plaisir.  

    Garde 7 à 10 ans, voire plus.

    BOURGOGNE CÔTE D'OR RGE "HEMISPHÈRE SUD"

    Fruit rouge écrasé au premier nez. La framboise et la myrtille se distinguent nettement. Très charmeur et gourmand.

    Bouche souple et gracieuse, aux tanins subtils et croquante en milieu de bouche. On retrouve le fruit décelé au nez. La finale se resserre et demande encore à se fondre mais elle prolonge aussi le vin.

    Extrêmement séduisant globalement.
    Garde 5 ans.


    BOURGOGNE CÔTE D'OR RGE "HÉMISPHÈRE NORD"

    Légère réduction à ce stade. Il s'ouvre lentement mais se révèle puissant et sur les fruits noirs intenses. Egalement une pointe animale et des notes fumées et épicées. La bouche est prometteuse, souple avec des tanins doux. En finale la matière se resserre.

    Un vin intense aux arômes sauvages. Il demande à se complexifier.

    Garde 5 à 6 ans


    BOURGOGNE CÔTE D'OR RGE "ETIENNE CAMUZET"

    Belle intensité aromatique. Fruit net et plaisant, qui évoque des parfums de fruits noirs mûrs. Après aération, des notes fumées, chocolatées et de cuirs se dévoilent. 

    Beau jus en bouche, charnu avec des tanins veloutés et une matière gourmande. La finale est fraîche et soutenue.

    Un Bourgogne de haut vol. C'est un vin très séducteur par son équilibre et sa complexité.

    Garde 8 à 10 ans.


    MARSANNAY

    Joli nez sur les fruits confits frais. Un coté terrien.

    La bouche est dans la même lignée, tonique avec de l'énergie et un beau grain de tanins. Encore tendue, à la longueur prometteuse, elle va s'épanouir.

    L'ensemble est homogène. Sa fraîcheur participe à sa finale salivante.

    Garde 7 à 8 ans


    FIXIN

    Nez frais, pur et fin avec des notes de cerise et de framboise.  

    L'attaque en bouche est juteuse et ample. Le coeur est gourmand et riche, aux tanins satinés. La finale se resserre mais reste subtile et savoureuse.

    Ce vin demande à gagner en complexité mais reflète déjà une belle présentation de l'appellation. Accessible, on pourra l'apprécier sur la jeunesse. Il gagnera en complexité avec le temps.

    Garde 7 à 8 ans.


    NUITS ST GEORGES 

    Un nez tout de suite envoûtant, se remarquant par des fruits compotés comme la fraise, la cerise et des fleurs comme la pivoine ; souligné également par une note subtilement boisée et bien intégrée. Le coté empyreumatique complexifie et intensifie l'aspect olfactif.

    Belle bouche suave et croquante, avec une matière généreuse, exhibant des tanins nobles et racés, à la texture caressante. Une finale longue, épicée et fumée.

    Très charmeur, tant par son profil aromatique que par son aspect gustatif. On trouve beaucoup de plaisir à le boire maintenant.

    Potentiel de garde 5 ans.


    GEVREY CHAMBERTIN

    Discret à l'ouverture avec une réduction de type grillé mais se dévoile rapidement. Notes de groseille et de myrtille. L'aération intensifie le fruit et laisse place à un joli boisé.

    La bouche est enveloppante et charnue. Tonique de surcroît, avec une belle énergie et une matière fraîche. Finale affutée et sapide.

    Globalement, le nez est en retrait, la bouche se dévoile davantage et offre un joli volume. Très prometteur et harmonieux, il a encore de belles années devant lui. Garde 8 à 12 ans.



    VOSNE-ROMANÉE : 

    Intense et charmeur au nez : L'expression aromatique est portée sur les fruits noirs comme la cerise burlat, la mûre et le cassis, en plus d'arômes riches, comme de fines notes boisées et fumées, de moka et d'épice.

    Complexe et intense en bouche : dense en attaque, le vin est à la fois large et vif au milieu, l'acidité prenant le pas en finale.

    Un vin sérieux et très harmonieux. On sent une réserve de puissance, qui ne s'exprime pas encore mais il est encore jeune et a un bel avenir. Garde de 8 à 10 ans.



    CHAMBOLLE-MUSIGNY :

    On commence par des arômes complexes de purée de fruits rouges, on continue avec des fleurs et de légères notes fumées. Ce vin s'ouvre gentiment et gagne en intensité et complexité ; il nous gratifie en deuxième vague de senteurs de myrtilles et de pâtisseries, offrant des sensations fruitées et gourmandes à souhait.

    Après une attaque percutante, le milieu de bouche est tonique et salivant.  Les tanins sont étirés et subtils. L'ensemble est structuré, avec une finale vive et persistante.
    Un vin gratifiant, qui reflète parfaitement l'image du Chambolle-Musigny, même si la puissance n'en est pas absente. Fin, frais et épuré, il se gardera de 6 à 8 ans.









    FIXIN 1ER CRU CLOS DU CHAPITRE :

    Terriblement friand au premier abord : Le bouquet est porté par les fruits rouges écrasés, où la framboise et la fraise dominent. Cette sensation de sucrosité lui confère beaucoup de gourmandise. Un caractère épicé se révèle dans un deuxième temps.

    L'entrée de bouche est très séduisante, avec une texture très caressante et en dentelle. Le toucher de tanin est soyeux et velouté, quel plaisir immédiat ! On peut lui reprocher une finale courte mais son côté croquant et juteux fait de lui un vin extrêmement accessible.

    Pas de chichi, plaisir immédiat ! Encore primaire à ce jour, il gagnera en complexité avec un peu de garde, de l'ordre de 5 à 7 ans.

    NUITS ST GEORGES 1ER CRU AUX ARGILLAS :

    Souvent sur la réserve et serré, le millésime libère complètement ce vin. Mis en valeur par des arômes complexes et profonds, très parfumé et de belle intensité, il dévoile des odeurs de fruits noirs, de zeste d'orange et de lard fumé.

    Suave et ample dès l'entrée de bouche, le vin reste consistant, gourmand et équilibré avec un fruité généreux et une belle fraîcheur. Il se resserre un peu en finale mais c'est la marque de cette appellation. Les tanins sont allongés, racés et offrent en rétro-olfaction un souvenir chocolaté. Le boisé est bien assimilé.

    Globalement, sa texture caressante et sa fraîcheur font de lui un vin surprenant et envoûtant, avec un beau potentiel de garde , de l'ordre de 10 à 12 ans.

    NUITS ST GEORGES 1ER CRU LES PERRIÈRES

    Nez flatteur et profond. Le vin s'exprime facilement et dévoile un bouquet aux arômes de fruits noirs, de tabac, de frangipane et d'épice. Un boisé subtilement intégré en accentue la complexité.
    La bouche est tendre mais généreuse. Des tanins aux grains fins l'agrémente, ainsi qu'une finale fraîche et épurée.

    Un très joli vin, dans l'ensemble assez puissant, qui doit encore s'intégrer. En tout cas, prometteur !

    Garde 8 à 10 ans.


    NUITS ST GEORGES 1ER CRU 

    Issue des Hauts Pruliers, cette cuvée présente des arômes concentrés, précis et fins, de fruits noirs, myrtilles, violettes, cacao, cuir frais et épices qui nous sollicitent dès le départ. L'élevage habille et intensifie l'aromatique mais reste encore omniprésent à ce stade.

    Le vin est harmonieux, avec toujours ce fruité bien présent, charnu, frais et d'une bonne longueur en bouche. On appréciera sa texture enveloppante et soyeuse, son grain de tanin gourmand et sa grande élégance.
    Très avenant, riche, bien dans son appellation sans être rustique, ce vin profitera d'une garde de 8 à 10 ans.

    NUITS ST GEORGES 1ER CRU AUX MURGERS :

    Le nez est expressif, sur des notes de fruits noirs compotés. Il révèle des senteurs de fumé, d'épices, de romarin et de cannelle. L'élevage s'intègre finement avec le fruité.
    L'attaque en bouche est généreuse, dense avec beaucoup de chair. Les tanins sont racés. Un vin taillé dans la longueur, qui offre une très belle tenue en bouche et une finale vive et persistante.
    On apprécie son volume, son équilibre et sa matière. 

    Très prometteur, il montre un très beau potentiel de garde, de l'ordre de 10 à 12 ans.


    NUITS ST GEORGES 1ER CRU AUX BOUDOTS

    Très joli nez, peut-être un peu discret au départ mais dévoilant bien vite des arômes de fruits rouges, puis noirs et un boisé s'exprimant sur le caramel.

    En bouche, le vin est tapissant et d'une belle intensité. La finale est acidulée, donc l'onctuosité présente au départ ne rend pas le vin mou.

    Très belle présentation pour ce vin volumineux, assez impressionnant mais séducteur. Les tanins de fin de bouche garantissent une belle longévité et il peut attendre 2027 avant d'être dégusté.


    CHAMBOLLE-MUSIGNY 1ER CRU LES CRAS

    Un nez subtilement ouvert, qui délivre un bouquet charmeur et évoque les fruits rouges, les agrumes et la fleur fanée.
    L'entrée de bouche est finement rafraîchissante. Des tanins en dentelles et une texture caressante offrent un milieu de bouche souple. Finale fraîche et distinguée. Légère note fumée en rétro-olfaction.

    Très digeste, grâce à son aspect délicat et frais. Beaucoup de plaisir dès maintenant !

    Garde 6 à 8 ans.


    CHAMBOLLE-MUSIGNY 1ER CRU LES FEUSSELOTTES

    L'aromatiques est subtile et évoque un vin plus prêt à boire : des arômes floraux, de fraise et de fruits rouges, d'agrumes, complétés par une touche de bois et de cannelle.
    En bouche, toute la caresse d'un Chambolle, avec une belle amplitude. On y sent une belle maturité, voire une très légère chaleur, les tanins sont fondants, le vin dans son ensemble très souple.
    Ce vin possède un côté sympathique et gratifiant et paraît facile à boire dès maintenant. On pourra l'aborder dès 2024.


    CHAMBOLLE-MUSIGNY 1ER CRU LES FUEES

    D'emblée, un nez intense de fruits noirs sucrés. L'ensemble est raffiné, le fruit et le bois se combinent pour donner une impression de complexité et de concentration.
    En bouche, le vin est caressant, tapissant même. La fin de bouche est subtile, toute en rondeur et en légèreté. Les tanins sont très doux, à peine saillants.
    On ne retient pas son émotion devant ce Chambolle à la fois dynamique et très typique, qui peut encore grandir. À aborder à partir de 2027 et jusqu'en 2035 au moins.


    CHAMBOLLE-MUSIGNY 1ER CRU LES CHARMES

    Le nez est assez ouvert et riche : composé de fruits noirs mûrs, de prune, de réglisse, de senteurs boisées et fumées, il paraît très prometteur et incite à la dégustation.

    En bouche, le vin paraît également riche et même imposant ... Ou est-ce la générosité d'un Chambolle très racé ? L'amplitude est assez incroyable, la texture caressante, la finale s'étire sur des tanins fins et va en s'épanouissant ...
    Un Chambolle d'envergure, dans la puissance, qui possède un beau potentiel. À boire de 2027 à 2037.


    VOSNE-ROMANÉE 1ER CRU LES CHAUMES 

    Un joli nez de fruits rouges et noirs bien mûrs nous accueille. On y trouve également des arômes fumés, de réglisse, de baies de genièvre, qui laisse apercevoir un vin structuré.
    La bouche est en effet tonique mais fine et élégante en attaque. Elle devient plus mordante en milieu de dégustation pour finir sur des tanins affûtés mais pas accrocheurs.
    Beaucoup d'élégance, un vin à la « taille mannequin » mais qui se laisse aborder. On pourra le boire à partir de 2026 et pour 10 ans environ.


    VOSNE-ROMANÉE 1ER CRU AUX BEAUX-MONTS 

    Le nez est peut-être un peu réservé de prime abord mais dévoile bientôt ses fruits noirs, ses arômes boisés et poivrés, le tout paraissant prometteur.

    En bouche, c'est l'amplitude qui domine : imposante, la texture est très enrobante mais les arômes se font discrets et la finale est longue, sur des tanins plutôt fermes.
    Un vin au potentiel évident mais qui aujourd'hui manque un peu d'expression et qui possède une puissance qui doit s'apprivoiser avec le temps. À déguster à partir de 2028-9.


    CORTON CHARLEMAGNE 

    Nez séduisant et net. Apparaissent dans un premier temps des fleurs blanches et des fruits à noyau ; le boisé ensuite prend le dessus puis laisse place à des arômes de nougat et de vanille. L'aspect olfactif est charmeur dans l'ensemble et montre une belle maturité, ce qui en fait un vin très avenant.

    La bouche quant à elle présente plus de vivacité, son attaque est vibrante, appuyée par des arômes d'agrumes, comme le citron et le pamplemousse confits. Cette fraîcheur laisse une finale salivante et acidulée.

    À ce jour toutefois, on observe un certain décalage entre le nez et la bouche. Le coeur du vin est un peu sévère mais avec le temps, cette nervosité devrait s'arrondir et donner une sensation plus onctueuse. Encore jeune et dynamique, ce vin acquerra de la sagesse avec un petit temps de garde : 5 à 8 ans probablement.


    CORTON PERRIÈRES

    Couleur rubis subtile, nez de fruits noirs et rouges ; des notes fraîches, mentholées et légèrement végétales contribuent à soutenir l'aromatique générale.

    La bouche est ronde, pas particulièrement puissante mais fine et élégante. La finale, minérale et saline, resserre le vin sans le durcir et lui procure longueur et fraîcheur.

    Un joli vin, déjà bien fondu, finalement assez démonstratif par son côté délicat.

    Garde de 10 ans mais buvable dès 2024.

    CORTON LA VIGNE AU SAINT

    Le nez est généreux et évoque la cerise mûre et les groseilles. Un côté mentholé et frais, des notes florales lui apportent un supplément de complexité.

    La bouche montre une belle amplitude en attaque, caresse le palais mais semble aussi condensée et se resserre sur une finale vive (mais pas mordante).

    Au final, un vin séveux, gourmand mais qui peut encore gagner en équilibre. Une dégustation entre 2027 et 2035 devrait lui convenir au mieux.


    CORTON CLOS ROGNET

    Des fruits rouges et noirs écrasés, des arômes de pâtisserie, une touche d'épices et de verdeur composent un bouquet très gourmand, bien dans la veine de ce vin.

    En bouche, tout de suite une jolie caresse, doublée d'une belle ampleur, il gagne encore en volume par la suite, on retrouve les fruits en milieu de bouche et la dégustation se termine par une impression légèrement acidulée mais savoureuse.

    Beaucoup d'intensité pour ce vin, sans qu'il paraisse imposant. Un peu de garde cependant ne lui ferait pas de mal et une dégustation entre 2028 et 2035 est conseillée.

    CHARMES CHAMBERTIN

    Le bouquet est joli et aimable, on y trouve une belle palette aromatique, qui promet : fraise, framboise, épices, camphre, romarin, vanille ...

    En bouche, on commence par une jolie texture, très caressante et tout fait agréable. Le vin monte progressivement en puissance et finit sur des tanins affirmés mais dans l'épure et la fraîcheur.
    Pas de creux pour ce vin complet et long mais qui doit s'affiner. On attendra donc 2029 ou alors, on ouvrira la bouteille bien à l'avance ...


    CLOS VOUGEOT

    Un peu réservé de prime abord, le nez se dévoile progressivement avec des arômes de cerise, un peu de végétal, de sous-bois et de frangipane. Il faut un peu aller le chercher mais il finit par s'épanouir.

    La bouche en revanche est généreuse, bien en chair, tapissante, très douce, avec une finale persistante et une belle qualité de tanins.

    Un vin relativement puissant, profond mais avec de la précision et de la délicatesse. Il doit pouvoir surmonter sa réserve actuelle et se goûter dès 2024 pour une garde de 10 ans environ.  


    ÉCHEZEAUX

    Un nez mûr et bien ouvert, où la cerise et les fruits noirs dominent ; elles sont complétées par un bouquet intéressant de réglisse, d'épices, et d'arômes sucrés de pâtisserie ...

    L'attaque en bouche est vibrante mais le milieu donne une impression de droiture et la finale est précise et longue, quoiqu'à ce stade un peu serrée.

    L'énergie et la puissance habituelle sont là mais le vin mérite de se détendre un peu. Une consommation entre 2030 et 2040 semble la plus indiquée.


    VOSNE ROMANÉE AUX BRULÉES

    Le nez est ouvert et charmant, avec ses fruits rouges et noirs, en particulier la myrtille ; des arômes de crème pâtissière, d'épices et d'herbes de Provence apportent de la complexité et de la fraîcheur.

    La bouche est tapissante et concentrée pour le millésime ; elle montre une belle énergie, qui allonge le vin et contribue à une finale légèrement serrée mais vibrante et salivante.

    Beaucoup d'intensité et d'équilibre pour ce vin, qui fait preuve aussi d'une certaine droiture. Un vieillissement est donc probablement nécessaire et la meilleure recommandation de dégustation se situe entre 2028 et 2035;


    VOSNE ROMANÉE AU CROS PARANTOUX

    Le nez est bien ouvert et même intense, plutôt sur la cerise et les fruits noirs. Mais on ne se lasse pas d'y découvrir aussi des notes de fumé, de thé et de réglisse ... et bien d'autres choses à l'aération.

    La bouche est sphérique, dense, encore compacte en attaque. Le milieu de bouche est croquant, la finale persistante, appuyée par l'acidité.

    Beaucoup de potentiel dans ce vin juteux, qui doit encore vieillir pour parfaire son intégration et acquérir de la subtilité.

    À garder pour une dégustation entre 2030 et 2040.


    RICHEBOURG

    Un nez qu'il faut chercher au départ mais qui s'ouvre bien vite sur des arômes de fruits rouges, complétés par un bouquet de réglisse, menthol, d'épices, le tout déployant une séduction évidente.

    La bouche est naturellement très belle, charnue et tapissante. Une touche de gourmandise apparaît en milieu de dégustation, la finale est vive et va en s'épanouissant.

    C'est un vin solide mais néanmoins gratifiant et montrant déjà une belle complexité. On peut imaginer qu'il sera prêt à boire à partir de 2026, jusqu'en 2035.