• tout est bien qui finit bien
    les 2016 5 ans apres

    Il y a 5 ans, on soulignait les difficultés d'une saison qui s'était finalement bien terminée et la profondeur d'un beau millésime mûr.


    Aujourd'hui, ces 2016 déjouent les pronostics. La profondeur et la texture relevées à la sortie de ce millésime sont toujours là. La maturité aussi ; ce qui n'a pas été assez souligné, même si nous parlions « d'un charme certain », c'est la séduction que ces vins peuvent exercer. Mûrs bien sûr, mais pas lourds ; racés mais pas sévères ; jolis et avenants mais aussi longs et complexes. Ils possèdent un relief, une lueur, qui leur donnent ce côté gourmand, presque enchanteur, qui est étonnant pour un millésime si mûr. Sans doute est-ce dû à la qualité des acides, certes pas en quantités très importante mais qui aboutissent à un pH assez bas pour une année ensoleillée comme celle-là.


    On ne peut qu'être optimiste pour l'avenir de ces vins. Certes, ils ont un peu perdu de l'éclat de la jeunesse et certains sont entrés en période de transition : moins d'éclat de fruits, un peu moins de fraîcheur mais pas encore tout à fait la complexité et l'intégration que l'on attend d'un vin à maturité. En revanche, ils ne sont pas vraiment fermés. Une bonne aération doit permettre de ne pas regretter de les avoir ouverts même si beaucoup paraissent pouvoir se développer encore.


    Notes de dégustation (Mai 2023)

    CHAMBOLLE MUSIGNY
    Un nez exprimant d'abord des notes de réduction (terrine, gibier) mais qui s'ouvre bien vite sur des fruits noirs mûrs, avec une touche de groseille également. Des composés épicés et mentholés et un bois bien intégré complètent le tout.
    L'attaque en bouche est vive et franche. Tout de suite après, des tanins assez serrés se signalent et lancent une finale qui ne manque pas d'élégance même si elle reste un peu austère.
    Un vin encore en transition, à laisser de côté pour l'instant même si un carafage lui ferait sûrement beaucoup de bien.

    VOSNE ROMANÉE
    Nez assez ouvert mais restant discret et porté sur les fruits rouges légèrement compotés.
    La bouche est agréable, ronde, fondue et gourmande. Une touche acide lui donne du relief et de la droiture, jusqu'à une finale légèrement serrée mais vive.
    Le tout est très fin et accessible, harmonieux, moins « costaud » que le Chambolle et plutôt prêt à boire. 

     

    VOSNE ROMANÉE 1ER CRU LES CHAUMES
    Beau nez ouvert de fruits très mûrs tels que la figue. Mais des notes mentholées, épicées, de tabac blond et un boisé bien intégré lui confère complexité et intensité.
    La bouche débute par une attaque très fine, bien dans le style du terroir ; elle va en s'élargissant et révèle une finale acidulée et longue, ne manquant pas de fermeté. Le bois est encore bien présent et demande à se fondre.
    Un vin jeune, dynamique, séduisant et sympathique mais encore en construction et qui bénéficiera d'un vieillissement additionnel.


    NUITS ST GEORGES 1ER CRU
    Un nez généreux et même intense, où après une touche de réduction, de beaux arômes de fruits noirs mûrs se dévoilent. Le boisé est assez présent à travers des notes de grillé-fumé.
    La bouche est ample, enveloppante, très agréable. Les tanins sont caressants, la finale juteuse.
    Le tout compose un vin gourmand, accessible, que l'on peut encore boire sur la jeunesse. Bel avenir en perspective, un vieillissement supplémentaire permettra d'intégrer le bois un peu présent pour certains palais.


    NUITS ST GEORGES 1ER CRU AUX MURGERS
    Un nez tout en subtilité, des arômes qu'il faut parfois aller débusquer mais qui finissent par composer un bouquet riche de fruits noirs, de touches de menthol, d'anis, de vanille ... Une légère évolution rajoute de la complexité.
    Très caressant en bouche, un vrai velours ! De la vivacité, des tanins subtils et fondus composent un vin structuré sans en avoir l'air. Très belle longueur en finale, avec de l'énergie.
    De la finesse du début à la fin pour ce vin qui, bien que délicieux dès maintenant, n'a pas encore révélé tout son potentiel. Il a de la puissance en réserve et fera une superbe bouteille dans 10 ans.

    NUITS ST GEORGES 1ER CRU AUX BOUDOTS
    Le nez est très ouvert et intense : des fruits noirs et rouges, un joli boisé vanillé, des arômes de viennoiserie ... C'est déjà très gourmand ! D'autant qu'à l'aération, il s'ouvre et gagne en expression.
    En bouche, une très belle texture au départ, beaucoup de volume, puis le vin continue dans un registre généreux, racé, frais jusque'à une finale intégrée, sur de beaux tanins jeunes et distingués.
    L'ensemble est très séduisant, bien sûr ce vin a tout pour bien vieillir mais on se demande comment il pourrait faire mieux ? Il a déjà beaucoup d'harmonie et montre une certaine magie, le terroir qui fait sa démonstration sans doute ...


    CORTON PERRIÈRES
    Un nez ouvert, quoique dans la subtilité, qui offre des arômes de fruits rouges (groseille, cerise à l'eau de vie) confiturés, des arômes d'épice, de menthol et un boisé intégré.
    En bouche, une certaine retenue de prime abord ; plus de volume et de profondeur à mesure que la dégustation progresse, pour finir sur des tanins affutés mais savoureux. Aussi, une belle impression de fraîcheur.
    Globalement, un vin équilibré, plutôt séduisant, avec de la minéralité et une belle longueur en bouche. Nous pensons qu'il va continuer sur cette lancée dans les années qui viennent.

    CORTON CLOS ROGNET
    Un nez ouvert mais avec de la réduction qui s'exprime par un côté animal. Puis il s'ouvre sur des arômes de fruits rouges et noirs, des fleurs et des touches épicées/boisées.
    La bouche est très ample, concentrée, riche. Elle réussit à ne pas être imposante tout en gagnant encore en texture en cours de dégustation ! La finale est sur le fruit et permet de finir sur une sensation savoureuse.
    Très beau vin généreux, qui a tout pour lui. Et pourtant, il gagnera encore au vieillissement, qui devrait permettre d'ouvrir l'aromatique.

    CLOS VOUGEOT
    Dès le départ, de très beaux arômes de fruits rouges frais ; une légère note végétale, quelques notes sucrées composent un ensemble joli, séduisant, gourmand !
    La bouche est volumineuse tout en étant très fine, on y trouve une belle énergie et des tanins tout en dentelle qui amènent une finale gourmande et longue.
    C'est vraiment un vin charmant, déjà très en place, qui excite les sens ! À boire avant qu'il ne se referme ?

    VOSNE ROMANÉE 1ER CRU AUX BRULÉES
    En première impression, des fruits noirs ; puis des touches épicées, poivrées, une sensation de sucrosité signalant un boisé bien intégré. Cependant, une certaine retenue générale.
    En revanche, très gourmand et généreux en bouche. Quel beau vin majestueux ! On croque les fruits dans une texture enveloppante et des tanins caressants, à la grande longueur.
    C'est un vin mûr, charnu et profond, tout en majesté, qui se goûte très bien aujourd'hui mais pourrait attendre : la récompense en serait plus de subtilité et peut-être de vivacité.

  • bilan carbone : le poids de la bouteille

    La bouteille en verre représente de loin la plus importante source d'émission de CO2 de la filière. Les estimations varient de 20 à 40% des émissions d'une entreprise viticole, selon que l'on prenne en compte ou non l'habillage et le transport jusqu'au lieu de consommation.


    Donc le plus important levier pour réduire rapidement l'empreinte carbone du vin, ce ne sont pas les pratiques viticoles mais le conditionnement ...


    Nous avons testé en 2023, avec la mise en bouteilles du millésime 2021, une bouteille d'un poids inférieur à 500 g ! Voir ci-contre le résultat ...

    fiche technique bouteille en savoir plus


    Au domaine, nous utilisons depuis plus de 10 ans une bouteille d'un poids inférieur à 600g

    Mais réduire encore le poids de notre bouteille posait des difficultés, notamment parce que nos bouteilles sont stockées "nues", en pile, pendant le vieillissement avant expédition. Les bouteilles légères (inférieures à 450 g) actuellement disponibles sur le marché ne sont pas adaptées à cette étape, elles ont tendance à casser quand on les manipule trop. Elles conviennent donc très bien quand on met en carton directement après la mise et que l'expédition est prévue rapidement mais pas s'il faut les mettre en pile en cave et les reprendre pour l'habillage. 


    D'où l'intérêt de cette bouteille inférieure à 500 g, qui représente un allègement conséquent et semble résistante. Mais des tests sur la durée sont nécessaires car changer de bouteille induit en effet de nombreux ajustements pour un domaine comme le nôtre : 

    il faut vérifier que le nouveau modèle passe dans les machines d'embouteillage et d'étiquetage, dans les cartons et caisses ; d'autres critères techniques, qui paraissent évidents, doivent être contrôlés tout de même : la régularité et la qualité de la fabrication, l'étanchéité (notamment au travers du profil du goulot), la résistance à la casse et à la manipulation comme mentionné plus haut, la longueur du goulot, adapté aux longs bouchons ...


    Et puis, il y a l'aspect esthétique et la perception qui s'en dégage : ce modèle respecte notre code couleur et même si sa forme est un peu différente de ce que nous avons utilisé jusqu'à présent, il devrait plaire à la clientèle ... mais cela reste à vérifier.


    C'est donc une phase expérimentale qui s'ouvre et ce nouveau modèle, qui vient de Suisse, doit être testé sur des séries plus importantes et dans la durée.


    Le jeu en vaut la chandelle : nous estimons que nous pourrions économiser plus de 10 tonnes de verre annuellement si toute notre production était ainsi convertie.


  • 2021 : classique en dépit de circonstances exceptionnelles

    Une hirondelle ne fait pas le printemps ... Des températures exceptionnelles courant février et mars ont pu nous réjouir au sortir de l'hiver, en permettant des apéros en terrasse mais ont aussi favorisé un démarrage rapide de la vigne. 

    Celle-ci s'est donc trouvée particulièrement vulnérable quand le froid fut de retour début avril ... Les dégâts furent plus importants qu'en 2016 : d'intensité variable mais généralisés et quelques appellations furent fortement touchées.

    La Saison
    Les Vendanges et Vinifications
    Elevage et Caractère
    Notes de dégustation : Bourgognes et Villages
    Notes de dégustation : Premiers Crus
    Notes de dégustation : Grands Crus et Assimilés
    en savoir plus


    Au domaine, nous utilisons depuis plus de 10 ans une bouteille d'un poids inférieur à 600g

    Mais réduire encore le poids de notre bouteille posait des difficultés, notamment parce que nos bouteilles sont stockées "nues", en pile, pendant le vieillissement avant expédition. Les bouteilles légères (inférieures à 450 g) actuellement disponibles sur le marché ne sont pas adaptées à cette étape, elles ont tendance à casser quand on les manipule trop. Elles conviennent donc très bien quand on met en carton directement après la mise et que l'expédition est prévue rapidement mais pas s'il faut les mettre en pile en cave et les reprendre pour l'habillage. 


    D'où l'intérêt de cette bouteille inférieure à 500 g, qui représente un allègement conséquent et semble résistante. Mais des tests sur la durée sont nécessaires car changer de bouteille induit en effet de nombreux ajustements pour un domaine comme le nôtre : 

    il faut vérifier que le nouveau modèle passe dans les machines d'embouteillage et d'étiquetage, dans les cartons et caisses ; d'autres critères techniques, qui paraissent évidents, doivent être contrôlés tout de même : la régularité et la qualité de la fabrication, l'étanchéité (notamment au travers du profil du goulot), la résistance à la casse et à la manipulation comme mentionné plus haut, la longueur du goulot, adapté aux longs bouchons ...


    Et puis, il y a l'aspect esthétique et la perception qui s'en dégage : ce modèle respecte notre code couleur et même si sa forme est un peu différente de ce que nous avons utilisé jusqu'à présent, il devrait plaire à la clientèle ... mais cela reste à vérifier.


    C'est donc une phase expérimentale qui s'ouvre et ce nouveau modèle, qui vient de Suisse, doit être testé sur des séries plus importantes et dans la durée.


    Le jeu en vaut la chandelle : nous estimons que nous pourrions économiser plus de 10 tonnes de verre annuellement si toute notre production était ainsi convertie.


    La suite de la saison sera heurtée : Le mois de mai pluvieux ne favorise pas la repousse de la vigne, juin au contraire voit le retour de conditions estivales et la végétation « explose » ; le retour des pluies fin juin et de conditions orageuses en juillet ralentissent sa progression : cela permet de se mettre à jour au vignoble mais la pression du mildiou et de l'oïdium commence à se faire sentir. Il est alors acquis que le millésime sera plutôt tardif, d'autant que le temps continue d'être mitigé. De belles périodes estivales en août et septembre permettent cependant aux raisins de mûrir, non sans quelques alertes : la pression des maladies s'accroît, alors que nous avons plutôt l'habitude de nous considérer comme sortis d'affaire à cette période. Et le botrytis, latent jusque là, devient apparent ...


    Les vendanges commencèrent le 21 septembre. Elles se déroulèrent dans de bonnes conditions : par le beau temps, sous la menace de pluies certes, qui tomberont finalement en quantités limitées. Le travail fut rapide : une maturité homogène, ne nécessitant donc pas d'attendre et un botrytis finalement moins développé que prévu rendirent le tri tout à fait gérable ; et une petite récolte, curieusement, prend moins de temps à ramasser ...


    Reflet du gel et de la saison arrosée : des degrés naturels plus bas que ces dernières années (12,4 en moyenne), des acidités assez basses également, des grappes aux gros grains et donc une grosse proportion de jus dans les cuves. 


    Pendant les vinifications, pas d'extraction plus importante que d'habitude, même si une légère chaptalisation permit de prolonger quelque peu les macérations ; un traitement en douceur des moûts, puis des vins ; un élevage lent, avec des malos retardées autant que possible, et des mises en bouteilles sans précipitation pour cette matière délicate.


    L'élevage, terminé avec les dernières mises en bouteilles tout début avril 2023, laisse entrevoir un millésime doux et accessible. Beaucoup le qualifient de « traditionnel » parce qu'ils retrouvent la finesse des bourgognes qu'ils ont aimée il y a 30 ans ... Ce n'est toutefois pas un millésime froid : les maturités atteintes auraient fait rêver autrefois et les acidités basses ne favorisent pas la fraîcheur, encore moins la verdeur. Mais évidemment, le caractère des vins est en totale rupture avec les millésimes chauds et concentrés récoltés depuis 2018 et si la lourdeur a pu être une préoccupation ces dernières années, ce n'est pas du tout le cas en 21 !


    Cette saison ne ressemble à aucune autre mais le profil des vins rappelle les 2007 ou pour ceux qui ont beaucoup de ... bouteille(s), 1992 ; un peu 2017 aussi ... Les 2021 auront peut-être moins d'éclat mais semblent plus caressants et de ce fait, très abordables.
    Tout désigne donc ce millésime pour une dégustation précoce. Cela ne veut pas dire qu'il ne pourra pas vieillir mais c'est une question d'opportunité : avoir des vins (y compris les grands crus) dont la complexité se révèle tôt est assez rare et on se doit d'en profiter ! Nous espérons une évolution graduelle, sans réelle fermeture, avec peut-être un petit resserrement, qui serait bénéfique et contribuerait encore plus à leur élégance.

    BOURGOGNE BLANC

    Attrayant dès le premier nez, il offre un bouquet ouvert et mûr. Il se caractérise par des notes de fruits frais comme l'ananas, la poire mais aussi d'une note florale comme l'aubépine. Une touche beurrée et briochée vient complexifier l'aromatique.

    La bouche est fraîche et tonique avec une matière ciselée et portée sur les agrumes. La finale est précise et salivante, avec de beaux amers nobles.

    Sur la jeunesse on appréciera sa fraîcheur aromatique et sa tonicité. Avec quelques années en bouteilles, il gagnera en rondeur, richesse et intégration.

    Garde 5 à 7 ans.


    HAUTES CÔTES DE NUITS "CLOS ST PHILIBERT"

    Nez ouvert et subtil. Il dévoile des fragrances de brugnon, de fleur blanche comme l'acacia et des notes crayeuses. Un fruit séduisant doté d'une minéralité évidente. Son boisé est finement assimilé.

    Superbe bouche tonique et dynamique. Texture ample. Son acidité intègre parfaitement la matière et offre une finale étirée et soutenue. Beaucoup de cohérence, la bouche correspond à l'attente de ce que le nez peut offrir. Dans l'ensemble le vin est harmonieux et présente déjà beaucoup de plaisir.  

    Garde 7 à 10 ans, voire plus.

    BOURGOGNE CÔTE D'OR RGE "HEMISPHÈRE SUD"

    Fruit rouge écrasé au premier nez. La framboise et la myrtille se distinguent nettement. Très charmeur et gourmand.

    Bouche souple et gracieuse, aux tanins subtils et croquante en milieu de bouche. On retrouve le fruit décelé au nez. La finale se resserre et demande encore à se fondre mais elle prolonge aussi le vin.

    Extrêmement séduisant globalement.
    Garde 5 ans.


    BOURGOGNE CÔTE D'OR RGE "HÉMISPHÈRE NORD"

    Légère réduction à ce stade. Il s'ouvre lentement mais se révèle puissant et sur les fruits noirs intenses. Egalement une pointe animale et des notes fumées et épicées. La bouche est prometteuse, souple avec des tanins doux. En finale la matière se resserre.

    Un vin intense aux arômes sauvages. Il demande à se complexifier.

    Garde 5 à 6 ans


    BOURGOGNE CÔTE D'OR RGE "ETIENNE CAMUZET"

    Belle intensité aromatique. Fruit net et plaisant, qui évoque des parfums de fruits noirs mûrs. Après aération, des notes fumées, chocolatées et de cuirs se dévoilent. 

    Beau jus en bouche, charnu avec des tanins veloutés et une matière gourmande. La finale est fraîche et soutenue.

    Un Bourgogne de haut vol. C'est un vin très séducteur par son équilibre et sa complexité.

    Garde 8 à 10 ans.


    MARSANNAY

    Joli nez sur les fruits confits frais. Un coté terrien.

    La bouche est dans la même lignée, tonique avec de l'énergie et un beau grain de tanins. Encore tendue, à la longueur prometteuse, elle va s'épanouir.

    L'ensemble est homogène. Sa fraîcheur participe à sa finale salivante.

    Garde 7 à 8 ans


    FIXIN

    Nez frais, pur et fin avec des notes de cerise et de framboise.  

    L'attaque en bouche est juteuse et ample. Le coeur est gourmand et riche, aux tanins satinés. La finale se resserre mais reste subtile et savoureuse.

    Ce vin demande à gagner en complexité mais reflète déjà une belle présentation de l'appellation. Accessible, on pourra l'apprécier sur la jeunesse. Il gagnera en complexité avec le temps.

    Garde 7 à 8 ans.


    NUITS ST GEORGES 

    Un nez tout de suite envoûtant, se remarquant par des fruits compotés comme la fraise, la cerise et des fleurs comme la pivoine ; souligné également par une note subtilement boisée et bien intégrée. Le coté empyreumatique complexifie et intensifie l'aspect olfactif.

    Belle bouche suave et croquante, avec une matière généreuse, exhibant des tanins nobles et racés, à la texture caressante. Une finale longue, épicée et fumée.

    Très charmeur, tant par son profil aromatique que par son aspect gustatif. On trouve beaucoup de plaisir à le boire maintenant.

    Potentiel de garde 5 ans.


    GEVREY CHAMBERTIN

    Discret à l'ouverture avec une réduction de type grillé mais se dévoile rapidement. Notes de groseille et de myrtille. L'aération intensifie le fruit et laisse place à un joli boisé.

    La bouche est enveloppante et charnue. Tonique de surcroît, avec une belle énergie et une matière fraîche. Finale affutée et sapide.

    Globalement, le nez est en retrait, la bouche se dévoile davantage et offre un joli volume. Très prometteur et harmonieux, il a encore de belles années devant lui. Garde 8 à 12 ans.



    VOSNE-ROMANÉE : 

    Intense et charmeur au nez : L'expression aromatique est portée sur les fruits noirs comme la cerise burlat, la mûre et le cassis, en plus d'arômes riches, comme de fines notes boisées et fumées, de moka et d'épice.

    Complexe et intense en bouche : dense en attaque, le vin est à la fois large et vif au milieu, l'acidité prenant le pas en finale.

    Un vin sérieux et très harmonieux. On sent une réserve de puissance, qui ne s'exprime pas encore mais il est encore jeune et a un bel avenir. Garde de 8 à 10 ans.



    CHAMBOLLE-MUSIGNY :

    On commence par des arômes complexes de purée de fruits rouges, on continue avec des fleurs et de légères notes fumées. Ce vin s'ouvre gentiment et gagne en intensité et complexité ; il nous gratifie en deuxième vague de senteurs de myrtilles et de pâtisseries, offrant des sensations fruitées et gourmandes à souhait.

    Après une attaque percutante, le milieu de bouche est tonique et salivant.  Les tanins sont étirés et subtils. L'ensemble est structuré, avec une finale vive et persistante.
    Un vin gratifiant, qui reflète parfaitement l'image du Chambolle-Musigny, même si la puissance n'en est pas absente. Fin, frais et épuré, il se gardera de 6 à 8 ans.









    FIXIN 1ER CRU CLOS DU CHAPITRE :

    Terriblement friand au premier abord : Le bouquet est porté par les fruits rouges écrasés, où la framboise et la fraise dominent. Cette sensation de sucrosité lui confère beaucoup de gourmandise. Un caractère épicé se révèle dans un deuxième temps.

    L'entrée de bouche est très séduisante, avec une texture très caressante et en dentelle. Le toucher de tanin est soyeux et velouté, quel plaisir immédiat ! On peut lui reprocher une finale courte mais son côté croquant et juteux fait de lui un vin extrêmement accessible.

    Pas de chichi, plaisir immédiat ! Encore primaire à ce jour, il gagnera en complexité avec un peu de garde, de l'ordre de 5 à 7 ans.

    NUITS ST GEORGES 1ER CRU AUX ARGILLAS :

    Souvent sur la réserve et serré, le millésime libère complètement ce vin. Mis en valeur par des arômes complexes et profonds, très parfumé et de belle intensité, il dévoile des odeurs de fruits noirs, de zeste d'orange et de lard fumé.

    Suave et ample dès l'entrée de bouche, le vin reste consistant, gourmand et équilibré avec un fruité généreux et une belle fraîcheur. Il se resserre un peu en finale mais c'est la marque de cette appellation. Les tanins sont allongés, racés et offrent en rétro-olfaction un souvenir chocolaté. Le boisé est bien assimilé.

    Globalement, sa texture caressante et sa fraîcheur font de lui un vin surprenant et envoûtant, avec un beau potentiel de garde , de l'ordre de 10 à 12 ans.

    NUITS ST GEORGES 1ER CRU LES PERRIÈRES

    Nez flatteur et profond. Le vin s'exprime facilement et dévoile un bouquet aux arômes de fruits noirs, de tabac, de frangipane et d'épice. Un boisé subtilement intégré en accentue la complexité.
    La bouche est tendre mais généreuse. Des tanins aux grains fins l'agrémente, ainsi qu'une finale fraîche et épurée.

    Un très joli vin, dans l'ensemble assez puissant, qui doit encore s'intégrer. En tout cas, prometteur !

    Garde 8 à 10 ans.


    NUITS ST GEORGES 1ER CRU 

    Issue des Hauts Pruliers, cette cuvée présente des arômes concentrés, précis et fins, de fruits noirs, myrtilles, violettes, cacao, cuir frais et épices qui nous sollicitent dès le départ. L'élevage habille et intensifie l'aromatique mais reste encore omniprésent à ce stade.

    Le vin est harmonieux, avec toujours ce fruité bien présent, charnu, frais et d'une bonne longueur en bouche. On appréciera sa texture enveloppante et soyeuse, son grain de tanin gourmand et sa grande élégance.
    Très avenant, riche, bien dans son appellation sans être rustique, ce vin profitera d'une garde de 8 à 10 ans.

    NUITS ST GEORGES 1ER CRU AUX MURGERS :

    Le nez est expressif, sur des notes de fruits noirs compotés. Il révèle des senteurs de fumé, d'épices, de romarin et de cannelle. L'élevage s'intègre finement avec le fruité.
    L'attaque en bouche est généreuse, dense avec beaucoup de chair. Les tanins sont racés. Un vin taillé dans la longueur, qui offre une très belle tenue en bouche et une finale vive et persistante.
    On apprécie son volume, son équilibre et sa matière. 

    Très prometteur, il montre un très beau potentiel de garde, de l'ordre de 10 à 12 ans.


    NUITS ST GEORGES 1ER CRU AUX BOUDOTS

    Très joli nez, peut-être un peu discret au départ mais dévoilant bien vite des arômes de fruits rouges, puis noirs et un boisé s'exprimant sur le caramel.

    En bouche, le vin est tapissant et d'une belle intensité. La finale est acidulée, donc l'onctuosité présente au départ ne rend pas le vin mou.

    Très belle présentation pour ce vin volumineux, assez impressionnant mais séducteur. Les tanins de fin de bouche garantissent une belle longévité et il peut attendre 2027 avant d'être dégusté.


    CHAMBOLLE-MUSIGNY 1ER CRU LES CRAS

    Un nez subtilement ouvert, qui délivre un bouquet charmeur et évoque les fruits rouges, les agrumes et la fleur fanée.
    L'entrée de bouche est finement rafraîchissante. Des tanins en dentelles et une texture caressante offrent un milieu de bouche souple. Finale fraîche et distinguée. Légère note fumée en rétro-olfaction.

    Très digeste, grâce à son aspect délicat et frais. Beaucoup de plaisir dès maintenant !

    Garde 6 à 8 ans.


    CHAMBOLLE-MUSIGNY 1ER CRU LES FEUSSELOTTES

    L'aromatiques est subtile et évoque un vin plus prêt à boire : des arômes floraux, de fraise et de fruits rouges, d'agrumes, complétés par une touche de bois et de cannelle.
    En bouche, toute la caresse d'un Chambolle, avec une belle amplitude. On y sent une belle maturité, voire une très légère chaleur, les tanins sont fondants, le vin dans son ensemble très souple.
    Ce vin possède un côté sympathique et gratifiant et paraît facile à boire dès maintenant. On pourra l'aborder dès 2024.


    CHAMBOLLE-MUSIGNY 1ER CRU LES FUEES

    D'emblée, un nez intense de fruits noirs sucrés. L'ensemble est raffiné, le fruit et le bois se combinent pour donner une impression de complexité et de concentration.
    En bouche, le vin est caressant, tapissant même. La fin de bouche est subtile, toute en rondeur et en légèreté. Les tanins sont très doux, à peine saillants.
    On ne retient pas son émotion devant ce Chambolle à la fois dynamique et très typique, qui peut encore grandir. À aborder à partir de 2027 et jusqu'en 2035 au moins.


    CHAMBOLLE-MUSIGNY 1ER CRU LES CHARMES

    Le nez est assez ouvert et riche : composé de fruits noirs mûrs, de prune, de réglisse, de senteurs boisées et fumées, il paraît très prometteur et incite à la dégustation.

    En bouche, le vin paraît également riche et même imposant ... Ou est-ce la générosité d'un Chambolle très racé ? L'amplitude est assez incroyable, la texture caressante, la finale s'étire sur des tanins fins et va en s'épanouissant ...
    Un Chambolle d'envergure, dans la puissance, qui possède un beau potentiel. À boire de 2027 à 2037.


    VOSNE-ROMANÉE 1ER CRU LES CHAUMES 

    Un joli nez de fruits rouges et noirs bien mûrs nous accueille. On y trouve également des arômes fumés, de réglisse, de baies de genièvre, qui laisse apercevoir un vin structuré.
    La bouche est en effet tonique mais fine et élégante en attaque. Elle devient plus mordante en milieu de dégustation pour finir sur des tanins affûtés mais pas accrocheurs.
    Beaucoup d'élégance, un vin à la « taille mannequin » mais qui se laisse aborder. On pourra le boire à partir de 2026 et pour 10 ans environ.


    VOSNE-ROMANÉE 1ER CRU AUX BEAUX-MONTS 

    Le nez est peut-être un peu réservé de prime abord mais dévoile bientôt ses fruits noirs, ses arômes boisés et poivrés, le tout paraissant prometteur.

    En bouche, c'est l'amplitude qui domine : imposante, la texture est très enrobante mais les arômes se font discrets et la finale est longue, sur des tanins plutôt fermes.
    Un vin au potentiel évident mais qui aujourd'hui manque un peu d'expression et qui possède une puissance qui doit s'apprivoiser avec le temps. À déguster à partir de 2028-9.


    CORTON CHARLEMAGNE 

    Nez séduisant et net. Apparaissent dans un premier temps des fleurs blanches et des fruits à noyau ; le boisé ensuite prend le dessus puis laisse place à des arômes de nougat et de vanille. L'aspect olfactif est charmeur dans l'ensemble et montre une belle maturité, ce qui en fait un vin très avenant.

    La bouche quant à elle présente plus de vivacité, son attaque est vibrante, appuyée par des arômes d'agrumes, comme le citron et le pamplemousse confits. Cette fraîcheur laisse une finale salivante et acidulée.

    À ce jour toutefois, on observe un certain décalage entre le nez et la bouche. Le coeur du vin est un peu sévère mais avec le temps, cette nervosité devrait s'arrondir et donner une sensation plus onctueuse. Encore jeune et dynamique, ce vin acquerra de la sagesse avec un petit temps de garde : 5 à 8 ans probablement.


    CORTON PERRIÈRES

    Couleur rubis subtile, nez de fruits noirs et rouges ; des notes fraîches, mentholées et légèrement végétales contribuent à soutenir l'aromatique générale.

    La bouche est ronde, pas particulièrement puissante mais fine et élégante. La finale, minérale et saline, resserre le vin sans le durcir et lui procure longueur et fraîcheur.

    Un joli vin, déjà bien fondu, finalement assez démonstratif par son côté délicat.

    Garde de 10 ans mais buvable dès 2024.

    CORTON LA VIGNE AU SAINT

    Le nez est généreux et évoque la cerise mûre et les groseilles. Un côté mentholé et frais, des notes florales lui apportent un supplément de complexité.

    La bouche montre une belle amplitude en attaque, caresse le palais mais semble aussi condensée et se resserre sur une finale vive (mais pas mordante).

    Au final, un vin séveux, gourmand mais qui peut encore gagner en équilibre. Une dégustation entre 2027 et 2035 devrait lui convenir au mieux.


    CORTON CLOS ROGNET

    Des fruits rouges et noirs écrasés, des arômes de pâtisserie, une touche d'épices et de verdeur composent un bouquet très gourmand, bien dans la veine de ce vin.

    En bouche, tout de suite une jolie caresse, doublée d'une belle ampleur, il gagne encore en volume par la suite, on retrouve les fruits en milieu de bouche et la dégustation se termine par une impression légèrement acidulée mais savoureuse.

    Beaucoup d'intensité pour ce vin, sans qu'il paraisse imposant. Un peu de garde cependant ne lui ferait pas de mal et une dégustation entre 2028 et 2035 est conseillée.

    CHARMES CHAMBERTIN

    Le bouquet est joli et aimable, on y trouve une belle palette aromatique, qui promet : fraise, framboise, épices, camphre, romarin, vanille ...

    En bouche, on commence par une jolie texture, très caressante et tout fait agréable. Le vin monte progressivement en puissance et finit sur des tanins affirmés mais dans l'épure et la fraîcheur.
    Pas de creux pour ce vin complet et long mais qui doit s'affiner. On attendra donc 2029 ou alors, on ouvrira la bouteille bien à l'avance ...


    CLOS VOUGEOT

    Un peu réservé de prime abord, le nez se dévoile progressivement avec des arômes de cerise, un peu de végétal, de sous-bois et de frangipane. Il faut un peu aller le chercher mais il finit par s'épanouir.

    La bouche en revanche est généreuse, bien en chair, tapissante, très douce, avec une finale persistante et une belle qualité de tanins.

    Un vin relativement puissant, profond mais avec de la précision et de la délicatesse. Il doit pouvoir surmonter sa réserve actuelle et se goûter dès 2024 pour une garde de 10 ans environ.  


    ÉCHEZEAUX

    Un nez mûr et bien ouvert, où la cerise et les fruits noirs dominent ; elles sont complétées par un bouquet intéressant de réglisse, d'épices, et d'arômes sucrés de pâtisserie ...

    L'attaque en bouche est vibrante mais le milieu donne une impression de droiture et la finale est précise et longue, quoiqu'à ce stade un peu serrée.

    L'énergie et la puissance habituelle sont là mais le vin mérite de se détendre un peu. Une consommation entre 2030 et 2040 semble la plus indiquée.


    VOSNE ROMANÉE AUX BRULÉES

    Le nez est ouvert et charmant, avec ses fruits rouges et noirs, en particulier la myrtille ; des arômes de crème pâtissière, d'épices et d'herbes de Provence apportent de la complexité et de la fraîcheur.

    La bouche est tapissante et concentrée pour le millésime ; elle montre une belle énergie, qui allonge le vin et contribue à une finale légèrement serrée mais vibrante et salivante.

    Beaucoup d'intensité et d'équilibre pour ce vin, qui fait preuve aussi d'une certaine droiture. Un vieillissement est donc probablement nécessaire et la meilleure recommandation de dégustation se situe entre 2028 et 2035;


    VOSNE ROMANÉE AU CROS PARANTOUX

    Le nez est bien ouvert et même intense, plutôt sur la cerise et les fruits noirs. Mais on ne se lasse pas d'y découvrir aussi des notes de fumé, de thé et de réglisse ... et bien d'autres choses à l'aération.

    La bouche est sphérique, dense, encore compacte en attaque. Le milieu de bouche est croquant, la finale persistante, appuyée par l'acidité.

    Beaucoup de potentiel dans ce vin juteux, qui doit encore vieillir pour parfaire son intégration et acquérir de la subtilité.

    À garder pour une dégustation entre 2030 et 2040.


    RICHEBOURG

    Un nez qu'il faut chercher au départ mais qui s'ouvre bien vite sur des arômes de fruits rouges, complétés par un bouquet de réglisse, menthol, d'épices, le tout déployant une séduction évidente.

    La bouche est naturellement très belle, charnue et tapissante. Une touche de gourmandise apparaît en milieu de dégustation, la finale est vive et va en s'épanouissant.

    C'est un vin solide mais néanmoins gratifiant et montrant déjà une belle complexité. On peut imaginer qu'il sera prêt à boire à partir de 2026, jusqu'en 2035.

  • 2020, mise en bouteille d'une année très spéciale

    UNE ANNÉE CHAUDE, PRÉCOCE ET ... FRAÎCHE ! 

    Les notes de dégustation seront intégrées au fur et à mesure de leur rédaction

    Parlons "produits secs"
    Quelques traits saillants de la campagne viticole
    Les Vendanges
    Les Vins
    Notes de dégustation bourgognes et villages
    Notes de dégustation Premiers Crus
    Notes de dégustation Grands Crus (et assimilés)
    Télécharger en savoir plus


    Au domaine, nous utilisons depuis plus de 10 ans une bouteille d'un poids inférieur à 600g

    Mais réduire encore le poids de notre bouteille posait des difficultés, notamment parce que nos bouteilles sont stockées "nues", en pile, pendant le vieillissement avant expédition. Les bouteilles légères (inférieures à 450 g) actuellement disponibles sur le marché ne sont pas adaptées à cette étape, elles ont tendance à casser quand on les manipule trop. Elles conviennent donc très bien quand on met en carton directement après la mise et que l'expédition est prévue rapidement mais pas s'il faut les mettre en pile en cave et les reprendre pour l'habillage. 


    D'où l'intérêt de cette bouteille inférieure à 500 g, qui représente un allègement conséquent et semble résistante. Mais des tests sur la durée sont nécessaires car changer de bouteille induit en effet de nombreux ajustements pour un domaine comme le nôtre : 

    il faut vérifier que le nouveau modèle passe dans les machines d'embouteillage et d'étiquetage, dans les cartons et caisses ; d'autres critères techniques, qui paraissent évidents, doivent être contrôlés tout de même : la régularité et la qualité de la fabrication, l'étanchéité (notamment au travers du profil du goulot), la résistance à la casse et à la manipulation comme mentionné plus haut, la longueur du goulot, adapté aux longs bouchons ...


    Et puis, il y a l'aspect esthétique et la perception qui s'en dégage : ce modèle respecte notre code couleur et même si sa forme est un peu différente de ce que nous avons utilisé jusqu'à présent, il devrait plaire à la clientèle ... mais cela reste à vérifier.


    C'est donc une phase expérimentale qui s'ouvre et ce nouveau modèle, qui vient de Suisse, doit être testé sur des séries plus importantes et dans la durée.


    Le jeu en vaut la chandelle : nous estimons que nous pourrions économiser plus de 10 tonnes de verre annuellement si toute notre production était ainsi convertie.


    La suite de la saison sera heurtée : Le mois de mai pluvieux ne favorise pas la repousse de la vigne, juin au contraire voit le retour de conditions estivales et la végétation « explose » ; le retour des pluies fin juin et de conditions orageuses en juillet ralentissent sa progression : cela permet de se mettre à jour au vignoble mais la pression du mildiou et de l'oïdium commence à se faire sentir. Il est alors acquis que le millésime sera plutôt tardif, d'autant que le temps continue d'être mitigé. De belles périodes estivales en août et septembre permettent cependant aux raisins de mûrir, non sans quelques alertes : la pression des maladies s'accroît, alors que nous avons plutôt l'habitude de nous considérer comme sortis d'affaire à cette période. Et le botrytis, latent jusque là, devient apparent ...


    Les vendanges commencèrent le 21 septembre. Elles se déroulèrent dans de bonnes conditions : par le beau temps, sous la menace de pluies certes, qui tomberont finalement en quantités limitées. Le travail fut rapide : une maturité homogène, ne nécessitant donc pas d'attendre et un botrytis finalement moins développé que prévu rendirent le tri tout à fait gérable ; et une petite récolte, curieusement, prend moins de temps à ramasser ...


    Reflet du gel et de la saison arrosée : des degrés naturels plus bas que ces dernières années (12,4 en moyenne), des acidités assez basses également, des grappes aux gros grains et donc une grosse proportion de jus dans les cuves. 


    Pendant les vinifications, pas d'extraction plus importante que d'habitude, même si une légère chaptalisation permit de prolonger quelque peu les macérations ; un traitement en douceur des moûts, puis des vins ; un élevage lent, avec des malos retardées autant que possible, et des mises en bouteilles sans précipitation pour cette matière délicate.


    L'élevage, terminé avec les dernières mises en bouteilles tout début avril 2023, laisse entrevoir un millésime doux et accessible. Beaucoup le qualifient de « traditionnel » parce qu'ils retrouvent la finesse des bourgognes qu'ils ont aimée il y a 30 ans ... Ce n'est toutefois pas un millésime froid : les maturités atteintes auraient fait rêver autrefois et les acidités basses ne favorisent pas la fraîcheur, encore moins la verdeur. Mais évidemment, le caractère des vins est en totale rupture avec les millésimes chauds et concentrés récoltés depuis 2018 et si la lourdeur a pu être une préoccupation ces dernières années, ce n'est pas du tout le cas en 21 !


    Cette saison ne ressemble à aucune autre mais le profil des vins rappelle les 2007 ou pour ceux qui ont beaucoup de ... bouteille(s), 1992 ; un peu 2017 aussi ... Les 2021 auront peut-être moins d'éclat mais semblent plus caressants et de ce fait, très abordables.
    Tout désigne donc ce millésime pour une dégustation précoce. Cela ne veut pas dire qu'il ne pourra pas vieillir mais c'est une question d'opportunité : avoir des vins (y compris les grands crus) dont la complexité se révèle tôt est assez rare et on se doit d'en profiter ! Nous espérons une évolution graduelle, sans réelle fermeture, avec peut-être un petit resserrement, qui serait bénéfique et contribuerait encore plus à leur élégance.

    BOURGOGNE BLANC

    Attrayant dès le premier nez, il offre un bouquet ouvert et mûr. Il se caractérise par des notes de fruits frais comme l'ananas, la poire mais aussi d'une note florale comme l'aubépine. Une touche beurrée et briochée vient complexifier l'aromatique.

    La bouche est fraîche et tonique avec une matière ciselée et portée sur les agrumes. La finale est précise et salivante, avec de beaux amers nobles.

    Sur la jeunesse on appréciera sa fraîcheur aromatique et sa tonicité. Avec quelques années en bouteilles, il gagnera en rondeur, richesse et intégration.

    Garde 5 à 7 ans.


    HAUTES CÔTES DE NUITS "CLOS ST PHILIBERT"

    Nez ouvert et subtil. Il dévoile des fragrances de brugnon, de fleur blanche comme l'acacia et des notes crayeuses. Un fruit séduisant doté d'une minéralité évidente. Son boisé est finement assimilé.

    Superbe bouche tonique et dynamique. Texture ample. Son acidité intègre parfaitement la matière et offre une finale étirée et soutenue. Beaucoup de cohérence, la bouche correspond à l'attente de ce que le nez peut offrir. Dans l'ensemble le vin est harmonieux et présente déjà beaucoup de plaisir.  

    Garde 7 à 10 ans, voire plus.

    BOURGOGNE CÔTE D'OR RGE "HEMISPHÈRE SUD"

    Fruit rouge écrasé au premier nez. La framboise et la myrtille se distinguent nettement. Très charmeur et gourmand.

    Bouche souple et gracieuse, aux tanins subtils et croquante en milieu de bouche. On retrouve le fruit décelé au nez. La finale se resserre et demande encore à se fondre mais elle prolonge aussi le vin.

    Extrêmement séduisant globalement.
    Garde 5 ans.


    BOURGOGNE CÔTE D'OR RGE "HÉMISPHÈRE NORD"

    Légère réduction à ce stade. Il s'ouvre lentement mais se révèle puissant et sur les fruits noirs intenses. Egalement une pointe animale et des notes fumées et épicées. La bouche est prometteuse, souple avec des tanins doux. En finale la matière se resserre.

    Un vin intense aux arômes sauvages. Il demande à se complexifier.

    Garde 5 à 6 ans


    BOURGOGNE CÔTE D'OR RGE "ETIENNE CAMUZET"

    Belle intensité aromatique. Fruit net et plaisant, qui évoque des parfums de fruits noirs mûrs. Après aération, des notes fumées, chocolatées et de cuirs se dévoilent. 

    Beau jus en bouche, charnu avec des tanins veloutés et une matière gourmande. La finale est fraîche et soutenue.

    Un Bourgogne de haut vol. C'est un vin très séducteur par son équilibre et sa complexité.

    Garde 8 à 10 ans.


    MARSANNAY

    Joli nez sur les fruits confits frais. Un coté terrien.

    La bouche est dans la même lignée, tonique avec de l'énergie et un beau grain de tanins. Encore tendue, à la longueur prometteuse, elle va s'épanouir.

    L'ensemble est homogène. Sa fraîcheur participe à sa finale salivante.

    Garde 7 à 8 ans


    FIXIN

    Nez frais, pur et fin avec des notes de cerise et de framboise.  

    L'attaque en bouche est juteuse et ample. Le coeur est gourmand et riche, aux tanins satinés. La finale se resserre mais reste subtile et savoureuse.

    Ce vin demande à gagner en complexité mais reflète déjà une belle présentation de l'appellation. Accessible, on pourra l'apprécier sur la jeunesse. Il gagnera en complexité avec le temps.

    Garde 7 à 8 ans.


    NUITS ST GEORGES 

    Un nez tout de suite envoûtant, se remarquant par des fruits compotés comme la fraise, la cerise et des fleurs comme la pivoine ; souligné également par une note subtilement boisée et bien intégrée. Le coté empyreumatique complexifie et intensifie l'aspect olfactif.

    Belle bouche suave et croquante, avec une matière généreuse, exhibant des tanins nobles et racés, à la texture caressante. Une finale longue, épicée et fumée.

    Très charmeur, tant par son profil aromatique que par son aspect gustatif. On trouve beaucoup de plaisir à le boire maintenant.

    Potentiel de garde 5 ans.


    GEVREY CHAMBERTIN

    Discret à l'ouverture avec une réduction de type grillé mais se dévoile rapidement. Notes de groseille et de myrtille. L'aération intensifie le fruit et laisse place à un joli boisé.

    La bouche est enveloppante et charnue. Tonique de surcroît, avec une belle énergie et une matière fraîche. Finale affutée et sapide.

    Globalement, le nez est en retrait, la bouche se dévoile davantage et offre un joli volume. Très prometteur et harmonieux, il a encore de belles années devant lui. Garde 8 à 12 ans.



    VOSNE-ROMANÉE : 

    Intense et charmeur au nez : L'expression aromatique est portée sur les fruits noirs comme la cerise burlat, la mûre et le cassis, en plus d'arômes riches, comme de fines notes boisées et fumées, de moka et d'épice.

    Complexe et intense en bouche : dense en attaque, le vin est à la fois large et vif au milieu, l'acidité prenant le pas en finale.

    Un vin sérieux et très harmonieux. On sent une réserve de puissance, qui ne s'exprime pas encore mais il est encore jeune et a un bel avenir. Garde de 8 à 10 ans.



    CHAMBOLLE-MUSIGNY :

    On commence par des arômes complexes de purée de fruits rouges, on continue avec des fleurs et de légères notes fumées. Ce vin s'ouvre gentiment et gagne en intensité et complexité ; il nous gratifie en deuxième vague de senteurs de myrtilles et de pâtisseries, offrant des sensations fruitées et gourmandes à souhait.

    Après une attaque percutante, le milieu de bouche est tonique et salivant.  Les tanins sont étirés et subtils. L'ensemble est structuré, avec une finale vive et persistante.
    Un vin gratifiant, qui reflète parfaitement l'image du Chambolle-Musigny, même si la puissance n'en est pas absente. Fin, frais et épuré, il se gardera de 6 à 8 ans.









    FIXIN 1ER CRU CLOS DU CHAPITRE :

    Terriblement friand au premier abord : Le bouquet est porté par les fruits rouges écrasés, où la framboise et la fraise dominent. Cette sensation de sucrosité lui confère beaucoup de gourmandise. Un caractère épicé se révèle dans un deuxième temps.

    L'entrée de bouche est très séduisante, avec une texture très caressante et en dentelle. Le toucher de tanin est soyeux et velouté, quel plaisir immédiat ! On peut lui reprocher une finale courte mais son côté croquant et juteux fait de lui un vin extrêmement accessible.

    Pas de chichi, plaisir immédiat ! Encore primaire à ce jour, il gagnera en complexité avec un peu de garde, de l'ordre de 5 à 7 ans.

    NUITS ST GEORGES 1ER CRU AUX ARGILLAS :

    Souvent sur la réserve et serré, le millésime libère complètement ce vin. Mis en valeur par des arômes complexes et profonds, très parfumé et de belle intensité, il dévoile des odeurs de fruits noirs, de zeste d'orange et de lard fumé.

    Suave et ample dès l'entrée de bouche, le vin reste consistant, gourmand et équilibré avec un fruité généreux et une belle fraîcheur. Il se resserre un peu en finale mais c'est la marque de cette appellation. Les tanins sont allongés, racés et offrent en rétro-olfaction un souvenir chocolaté. Le boisé est bien assimilé.

    Globalement, sa texture caressante et sa fraîcheur font de lui un vin surprenant et envoûtant, avec un beau potentiel de garde , de l'ordre de 10 à 12 ans.

    NUITS ST GEORGES 1ER CRU LES PERRIÈRES

    Nez flatteur et profond. Le vin s'exprime facilement et dévoile un bouquet aux arômes de fruits noirs, de tabac, de frangipane et d'épice. Un boisé subtilement intégré en accentue la complexité.
    La bouche est tendre mais généreuse. Des tanins aux grains fins l'agrémente, ainsi qu'une finale fraîche et épurée.

    Un très joli vin, dans l'ensemble assez puissant, qui doit encore s'intégrer. En tout cas, prometteur !

    Garde 8 à 10 ans.


    NUITS ST GEORGES 1ER CRU 

    Issue des Hauts Pruliers, cette cuvée présente des arômes concentrés, précis et fins, de fruits noirs, myrtilles, violettes, cacao, cuir frais et épices qui nous sollicitent dès le départ. L'élevage habille et intensifie l'aromatique mais reste encore omniprésent à ce stade.

    Le vin est harmonieux, avec toujours ce fruité bien présent, charnu, frais et d'une bonne longueur en bouche. On appréciera sa texture enveloppante et soyeuse, son grain de tanin gourmand et sa grande élégance.
    Très avenant, riche, bien dans son appellation sans être rustique, ce vin profitera d'une garde de 8 à 10 ans.

    NUITS ST GEORGES 1ER CRU AUX MURGERS :

    Le nez est expressif, sur des notes de fruits noirs compotés. Il révèle des senteurs de fumé, d'épices, de romarin et de cannelle. L'élevage s'intègre finement avec le fruité.
    L'attaque en bouche est généreuse, dense avec beaucoup de chair. Les tanins sont racés. Un vin taillé dans la longueur, qui offre une très belle tenue en bouche et une finale vive et persistante.
    On apprécie son volume, son équilibre et sa matière. 

    Très prometteur, il montre un très beau potentiel de garde, de l'ordre de 10 à 12 ans.


    NUITS ST GEORGES 1ER CRU AUX BOUDOTS

    Très joli nez, peut-être un peu discret au départ mais dévoilant bien vite des arômes de fruits rouges, puis noirs et un boisé s'exprimant sur le caramel.

    En bouche, le vin est tapissant et d'une belle intensité. La finale est acidulée, donc l'onctuosité présente au départ ne rend pas le vin mou.

    Très belle présentation pour ce vin volumineux, assez impressionnant mais séducteur. Les tanins de fin de bouche garantissent une belle longévité et il peut attendre 2027 avant d'être dégusté.


    CHAMBOLLE-MUSIGNY 1ER CRU LES CRAS

    Un nez subtilement ouvert, qui délivre un bouquet charmeur et évoque les fruits rouges, les agrumes et la fleur fanée.
    L'entrée de bouche est finement rafraîchissante. Des tanins en dentelles et une texture caressante offrent un milieu de bouche souple. Finale fraîche et distinguée. Légère note fumée en rétro-olfaction.

    Très digeste, grâce à son aspect délicat et frais. Beaucoup de plaisir dès maintenant !

    Garde 6 à 8 ans.


    CHAMBOLLE-MUSIGNY 1ER CRU LES FEUSSELOTTES

    L'aromatiques est subtile et évoque un vin plus prêt à boire : des arômes floraux, de fraise et de fruits rouges, d'agrumes, complétés par une touche de bois et de cannelle.
    En bouche, toute la caresse d'un Chambolle, avec une belle amplitude. On y sent une belle maturité, voire une très légère chaleur, les tanins sont fondants, le vin dans son ensemble très souple.
    Ce vin possède un côté sympathique et gratifiant et paraît facile à boire dès maintenant. On pourra l'aborder dès 2024.


    CHAMBOLLE-MUSIGNY 1ER CRU LES FUEES

    D'emblée, un nez intense de fruits noirs sucrés. L'ensemble est raffiné, le fruit et le bois se combinent pour donner une impression de complexité et de concentration.
    En bouche, le vin est caressant, tapissant même. La fin de bouche est subtile, toute en rondeur et en légèreté. Les tanins sont très doux, à peine saillants.
    On ne retient pas son émotion devant ce Chambolle à la fois dynamique et très typique, qui peut encore grandir. À aborder à partir de 2027 et jusqu'en 2035 au moins.


    CHAMBOLLE-MUSIGNY 1ER CRU LES CHARMES

    Le nez est assez ouvert et riche : composé de fruits noirs mûrs, de prune, de réglisse, de senteurs boisées et fumées, il paraît très prometteur et incite à la dégustation.

    En bouche, le vin paraît également riche et même imposant ... Ou est-ce la générosité d'un Chambolle très racé ? L'amplitude est assez incroyable, la texture caressante, la finale s'étire sur des tanins fins et va en s'épanouissant ...
    Un Chambolle d'envergure, dans la puissance, qui possède un beau potentiel. À boire de 2027 à 2037.


    VOSNE-ROMANÉE 1ER CRU LES CHAUMES 

    Un joli nez de fruits rouges et noirs bien mûrs nous accueille. On y trouve également des arômes fumés, de réglisse, de baies de genièvre, qui laisse apercevoir un vin structuré.
    La bouche est en effet tonique mais fine et élégante en attaque. Elle devient plus mordante en milieu de dégustation pour finir sur des tanins affûtés mais pas accrocheurs.
    Beaucoup d'élégance, un vin à la « taille mannequin » mais qui se laisse aborder. On pourra le boire à partir de 2026 et pour 10 ans environ.


    VOSNE-ROMANÉE 1ER CRU AUX BEAUX-MONTS 

    Le nez est peut-être un peu réservé de prime abord mais dévoile bientôt ses fruits noirs, ses arômes boisés et poivrés, le tout paraissant prometteur.

    En bouche, c'est l'amplitude qui domine : imposante, la texture est très enrobante mais les arômes se font discrets et la finale est longue, sur des tanins plutôt fermes.
    Un vin au potentiel évident mais qui aujourd'hui manque un peu d'expression et qui possède une puissance qui doit s'apprivoiser avec le temps. À déguster à partir de 2028-9.


    CORTON CHARLEMAGNE 

    Nez séduisant et net. Apparaissent dans un premier temps des fleurs blanches et des fruits à noyau ; le boisé ensuite prend le dessus puis laisse place à des arômes de nougat et de vanille. L'aspect olfactif est charmeur dans l'ensemble et montre une belle maturité, ce qui en fait un vin très avenant.

    La bouche quant à elle présente plus de vivacité, son attaque est vibrante, appuyée par des arômes d'agrumes, comme le citron et le pamplemousse confits. Cette fraîcheur laisse une finale salivante et acidulée.

    À ce jour toutefois, on observe un certain décalage entre le nez et la bouche. Le coeur du vin est un peu sévère mais avec le temps, cette nervosité devrait s'arrondir et donner une sensation plus onctueuse. Encore jeune et dynamique, ce vin acquerra de la sagesse avec un petit temps de garde : 5 à 8 ans probablement.


    CORTON PERRIÈRES

    Couleur rubis subtile, nez de fruits noirs et rouges ; des notes fraîches, mentholées et légèrement végétales contribuent à soutenir l'aromatique générale.

    La bouche est ronde, pas particulièrement puissante mais fine et élégante. La finale, minérale et saline, resserre le vin sans le durcir et lui procure longueur et fraîcheur.

    Un joli vin, déjà bien fondu, finalement assez démonstratif par son côté délicat.

    Garde de 10 ans mais buvable dès 2024.

    CORTON LA VIGNE AU SAINT

    Le nez est généreux et évoque la cerise mûre et les groseilles. Un côté mentholé et frais, des notes florales lui apportent un supplément de complexité.

    La bouche montre une belle amplitude en attaque, caresse le palais mais semble aussi condensée et se resserre sur une finale vive (mais pas mordante).

    Au final, un vin séveux, gourmand mais qui peut encore gagner en équilibre. Une dégustation entre 2027 et 2035 devrait lui convenir au mieux.


    CORTON CLOS ROGNET

    Des fruits rouges et noirs écrasés, des arômes de pâtisserie, une touche d'épices et de verdeur composent un bouquet très gourmand, bien dans la veine de ce vin.

    En bouche, tout de suite une jolie caresse, doublée d'une belle ampleur, il gagne encore en volume par la suite, on retrouve les fruits en milieu de bouche et la dégustation se termine par une impression légèrement acidulée mais savoureuse.

    Beaucoup d'intensité pour ce vin, sans qu'il paraisse imposant. Un peu de garde cependant ne lui ferait pas de mal et une dégustation entre 2028 et 2035 est conseillée.

    CHARMES CHAMBERTIN

    Le bouquet est joli et aimable, on y trouve une belle palette aromatique, qui promet : fraise, framboise, épices, camphre, romarin, vanille ...

    En bouche, on commence par une jolie texture, très caressante et tout fait agréable. Le vin monte progressivement en puissance et finit sur des tanins affirmés mais dans l'épure et la fraîcheur.
    Pas de creux pour ce vin complet et long mais qui doit s'affiner. On attendra donc 2029 ou alors, on ouvrira la bouteille bien à l'avance ...


    CLOS VOUGEOT

    Un peu réservé de prime abord, le nez se dévoile progressivement avec des arômes de cerise, un peu de végétal, de sous-bois et de frangipane. Il faut un peu aller le chercher mais il finit par s'épanouir.

    La bouche en revanche est généreuse, bien en chair, tapissante, très douce, avec une finale persistante et une belle qualité de tanins.

    Un vin relativement puissant, profond mais avec de la précision et de la délicatesse. Il doit pouvoir surmonter sa réserve actuelle et se goûter dès 2024 pour une garde de 10 ans environ.  


    ÉCHEZEAUX

    Un nez mûr et bien ouvert, où la cerise et les fruits noirs dominent ; elles sont complétées par un bouquet intéressant de réglisse, d'épices, et d'arômes sucrés de pâtisserie ...

    L'attaque en bouche est vibrante mais le milieu donne une impression de droiture et la finale est précise et longue, quoiqu'à ce stade un peu serrée.

    L'énergie et la puissance habituelle sont là mais le vin mérite de se détendre un peu. Une consommation entre 2030 et 2040 semble la plus indiquée.


    VOSNE ROMANÉE AUX BRULÉES

    Le nez est ouvert et charmant, avec ses fruits rouges et noirs, en particulier la myrtille ; des arômes de crème pâtissière, d'épices et d'herbes de Provence apportent de la complexité et de la fraîcheur.

    La bouche est tapissante et concentrée pour le millésime ; elle montre une belle énergie, qui allonge le vin et contribue à une finale légèrement serrée mais vibrante et salivante.

    Beaucoup d'intensité et d'équilibre pour ce vin, qui fait preuve aussi d'une certaine droiture. Un vieillissement est donc probablement nécessaire et la meilleure recommandation de dégustation se situe entre 2028 et 2035;


    VOSNE ROMANÉE AU CROS PARANTOUX

    Le nez est bien ouvert et même intense, plutôt sur la cerise et les fruits noirs. Mais on ne se lasse pas d'y découvrir aussi des notes de fumé, de thé et de réglisse ... et bien d'autres choses à l'aération.

    La bouche est sphérique, dense, encore compacte en attaque. Le milieu de bouche est croquant, la finale persistante, appuyée par l'acidité.

    Beaucoup de potentiel dans ce vin juteux, qui doit encore vieillir pour parfaire son intégration et acquérir de la subtilité.

    À garder pour une dégustation entre 2030 et 2040.


    RICHEBOURG

    Un nez qu'il faut chercher au départ mais qui s'ouvre bien vite sur des arômes de fruits rouges, complétés par un bouquet de réglisse, menthol, d'épices, le tout déployant une séduction évidente.

    La bouche est naturellement très belle, charnue et tapissante. Une touche de gourmandise apparaît en milieu de dégustation, la finale est vive et va en s'épanouissant.

    C'est un vin solide mais néanmoins gratifiant et montrant déjà une belle complexité. On peut imaginer qu'il sera prêt à boire à partir de 2026, jusqu'en 2035.

    Dans notre jargon, par "produits secs", nous entendons les contenants et tout ce qui gravite autour : donc non seulement bouteilles et bouchons mais également étiquettes, capsules, carton, caisses etc ...

    Comme beaucoup d'autres, nous sommes affectés par les pénuries et les hausses, parfois vertigineuses, de prix (nettement plus importantes que celles de nos vins, si si ...).


    Nous avons été amenés à changer de format de bouteille en cours de mise. Les plus observateurs constateront une bouteille différente de notre format habituel, faisant peut-être un peu moins "bourgogne" : au col plus allongé et au corps plus ventru. 


    Pour faire face à l'incroyable allongement des délais de fabrication des capsules, certains de nos vins seront expédiés avec des capsules non personnalisées, un peu plus rouges que celles que nous utilisons habituellement.


    À cause du changement de format des bouteilles, nous ne serons peut-être pas en mesure de fournir les caisses bois demandées par certains.


    En espérant que cette liste d'exception ne s'allonge pas encore ... 


    Marqué par la précocité et la concentration,
    ce millésime ne sera pas simplement retenu comme celui du COVID ... Certes, on ne peut nier le stress causé par la pandémie (organisation du travail et des vendanges, difficultés d'approvisionnement) mais au final, celle-ci n'aura pas eu d'impact négatif.

    Beaucoup plus significativement, cette saison est marquée par la douceur, l'ensoleillement et le déficit hydrique. Un hiver doux, un mois de mars très clément, des températures de 25°C relevées dès le milieu d'avril : la végétation est partie avec une avance qui ne s'est plus démentie en cours de saison. La fleur passe en une semaine à peine et se termine le 26 mai. Nous savons déjà à ce moment qu'une vendange en août est très probable. Le reste de la saison sera à l'avenant : ensoleillement marqué, déficit de pluie, la vigne « galope » et nécessitera un travail intense pour suivre son rythme. Mais sinon, l'année ne présente pas de difficultés particulières, à part une poussée d'oïdium en début d'été.

    La vigne ne semble pas affectée par le stress hydrique (peut-être grâce à un hiver très arrosé) et continue son cycle de maturation, jusqu'à un épisode de canicule début août, qui aura un effet certain sur le caractère et la concentration du millésime.


    Les vendanges commencèrent le 23 août, record absolu de précocité, et se déroulèrent sous un temps estival mais pas écrasant. La récolte est alors très saine et le restera, malheureusement un peu de tri est nécessaire, à cause de l'échaudage causé par la canicule. Les faibles rendements du millésime trouvent là certainement leur explication. 

    Les degrés alcooliques sont importants, quoiqu'inférieurs à ceux de 2019 (la plupart sont en dessous de 14°), cependant en fin de vendange, quelques parcelles nous surprennent par leur relative bas niveau en sucre. 

    Toutes affichent une acidité étonnante, marquée par la faiblesse de l'acide malique et une très bonne tenue de l'acide tartrique. Et surtout, une concentration incroyable des jus, avec des couleurs intenses dès la fin de la macération pré-fermentaire. Les blancs sont plus classiques, acides aussi mais moins élevés en alcool.



    C'est donc un millésime très particulier, qui a été mis en bouteille, après quelques péripéties dues aux difficultés d'approvisionnement devenues habituelles dans presque tous les secteurs*(voir détail dans un chapitre séparé). Arborant un degré d'alcool plutôt élevé, les vins ne sont absolument pas lourds, tenus par une acidité ferme qui met en valeur des arômes de fruits noirs, plutôt caractéristiques d'un millésime froid !

    La combinaison d'une maturité et d'une acidité élevées est le rêve du vigneron bourguignon. C'est un phénomène rare mais pas exceptionnel puisque l'on peut considérer que les millésimes 1990, 1999, 2015 et dans une moindre mesure 2005, 2009 et 2019, répondent à cette caractéristique. Mais il atteint un sommet inédit en 2020.
    Compte-tenu de leur concentration, ces vins auront besoin de temps, y compris pour les « entrées de gamme ». Très séducteurs par leur fruit, ils exhibent en bouche une certaine tension, qui les réservent pour la garde.
    Les personnalités des terroirs sont ressorties en cours d'élevage et dans ce millésime puissant, on retrouve la finesse des Chambolle, la distinction des Vosne, la charpente des Nuits, la complexité des Clos Vougeot et Richebourg ... Il faudra néanmoins être patient car il s'agit de vins sérieux, structurés, qui ne veulent pas être pris à la légère. Paradoxalement, il n'est pas dit que l'on assiste à une fermeture aromatique en bouteille, compte-tenu de la forte acidité qui permettra à la fraîcheur du fruit de s'exprimer longtemps. Mais l'évolution sera lente et certainement très profitable à ces vins qui feront, à n'en pas douter, des bouteilles d'anthologie dans les décennies à venir !

    BLANCS


    Bourgogne blanc

    Joli nez, expressif et frais : Agrumes, pamplemousse, bergamote ; fruits du verger, abricot ; fleurs blanches. Les arômes sont intenses et murs. Une légère pointe de réduction qui s'échappe après quelques minutes d'ouverture.

    Bouche : L'attaque est nerveuse, l'acidité se mêle parfaitement à la richesse du vin. Les arômes sont portés sur les agrumes comme le citron et le citron vert. Une pointe exotique d'ananas se dévoile.
    La finale est ciselée et l'ensemble du vin dynamique et frais.  

    A consommer entre 2023 et 2025


    Hautes Côtes de Nuits Clos St Philibert

    Nez : Mature et intense. Note minérale, au profil solaire. Les notes aromatiques se distinguent par des parfums exotiques comme l'ananas, mais également du coing et de la fleur blanche de type chèvrefeuille.

    Bouche : L'attaque est réconfortante et offre un joli volume. Sa tonicité en finale lui confère fraicheur et persistance. De jolies amers permet de laisser un souvenir salivant en bouche.

    A besoin encore d'intégration entre nez et bouche. Attendre jusqu'en 2025.

    Potentiel de garde 8 à 10 ans.



    ROUGES

    Bourgogne Côte d'Or « hémisphère sud »

    Nez : Attractif mais discret. Le bouquet est porté sur les fruits des bois. Une légère note variétale, poivré et épicé. Cette discrétion offre un nez raffiné, sans exubérance.

    Bouche : attaque souple aux tanins fermes. Texture anguleuse. L'acidité bien présente en milieu de bouche dynamise la dégustation.

    Moins complexe que son camarade « Etienne Camuzet » mais néanmoins très cohérent. Sa générosité le rend extrêmement accessible.

    Très abordable à l'ouverture, il procure un subtil plaisir immédiat.
    Potentiel de garde entre 5 et 6 ans


    Bourgogne Côte d'Or « hémisphère nord »

    Nez : Directement intense aux arômes de fruits noirs bien mûrs (myrtille, mûre, cerise noire). Très belle intensité aromatique.

    Bouche : Attaque ferme. La trame tannique est encore jeune et un peu stricte, cela lui apporte relief et structure. Sa sévérité en fin de bouche est noble. Les tanins demandent à se polir avec le temps.

    Très prometteur, il séduira par sa persistance et sa solidité.

    Celui-ci est fait pour se bonifier avec le temps. Soyez patient, il offrira toute sa splendeur après quelques années de bouteille. À ne pas consommer avant 2024 dans l'idéal.

    Potentiel de garde 7 à 8 ans.


    Bourgogne Côte d'Or « Etienne Camuzet »

    Nez : Éclatant ! Il offre un mélange complexe de fruits rouge et noirs d'une belle maturité. Notes subtiles de chocolat, de vanille et de tabac fumé.
    Bouche : Fraiche et dynamique en attaque. Les tanins se veulent racés et délicats. La texture est soyeuse. Belle vitalité en finale mais encore fougueux.

    L'ensemble est harmonieux avec des arômes de fruits charmeurs. Très séducteur au nez, la bouche en revanche demande encore à se patiner. Avec deux ou trois ans de bouteille il s'exprimera avec grande classe.

    Potentiel de garde 5 à 8 ans.


    Marsannay

    Nez : Son profil actuellement est réservé. Malgré tout, le bouquet reste délicat avec des fruits noirs et épicés.

    Bouche : Franche. La structure tannique est souple mais reste austère. Les éléments semblent ne pas avoir encore trouvés de liens complets d'intégration. Très prometteur malgré tout par son fruit et sa chair. Tendu en finale, il cherche à s'épanouir et doit être sollicité.

    Celui-ci est encore timide, il a besoin de temps. Attendre 2024.

    Potentiel de garde 7 à 10 ans.


    Fixin

    Nez : Très élégant, doté d'une belle intensité, à la tonalité florale et de fruits noirs. Les arômes de violette et de lilas dominent. Quel charme !

    Bouche : Belle ampleur, texture caressante. L'expression tannique est arrondie, souple et étirée, la finale vive et pétillante.

    C'est un vin qui a tous les éléments pour bien vieillir mais quel délice déjà à l'ouverture !

    Potentiel de garde 7 à 8 ans

     

    Gevrey-Chambertin

    Nez : Complexe, aux parfums de fruits à noyaux, mais également de groseille et de myrtille. Légères notes vanillées et de tabac blond. L'élevage est pleinement maîtrisé.

     Bouche : Franche et sphérique. Il offre une texture enveloppante et épurée. La finale est ravivée par une acidité dominante.

    Un vin distingué, homogène et équilibré. Il gagnera en complexité avec le temps. Tous ces atouts se délivreront au bout de 1 à 3 ans au moins. 

    Potentiel de garde 10 ans .


    Chambolle-Musigny

    Nez relativement discret mais subtil. Parfums de fruits noirs mûrs. Légère note fumée. Le bois est très bien intégré.

    La bouche, dotée de tanins fins et soyeux, offre une texture ample et est très séduisante. L'acidité se révèle en milieu de bouche et donne une finale fraîche et tendue.

    Globalement, c'est un vin sophistiqué mais qui demande à gagner en complexité. Encore timide, il dévoilera ses secrets après 5 à 7 ans de bouteille.



    Nuits Saint Georges

    Nez : Très belle expression aromatique. Il séduit par son caractère épicé et mentholé. Après quelques minutes il exhale des notes de garrigues et de baies de genièvre. Un boisé subtilement intégré lui offre de surcroit complexité et intensité.

    Bouche : Attaque caressante. Il affiche une texture volumineuse, aux angles arrondis. Les tanins sont racés et séveux. Finale étroite. Son autorité en finale suggère une subtile amertume et tonicité.

    Un Nuits-Saint-Georges qui allie puissance et velours. Abordable, il mérite un vieillissement d'un an ou deux au moins.
    Son socle solide lui permet un très bon potentiel de garde de 10 à 12 ans.


    Vosne-Romanée

    Nez intense sur un caractère épicé, de fruits rouges et noirs. Pointe vanillée. L'élevage, à ce stade, se veut dominant.

    La bouche est droite et subtile. Les tanins sont arrondis et serrés en fin de bouche. Ceci renforce sa structure et prolonge la finale.

    C'est un vin à la belle complexité mais dont les saveurs semblent encore se chercher. Son boisé est noble mais demande encore à s'intégrer. Ce vin a tout son temps devant lui. Garde 8 à 10 ans.






    Fixin 1er Cru Clos du Chapitre

    Le profil aromatique est intense. Le nez suggère des senteurs de fruits noirs, d'épices et de cuirs. Il est aussi giboyeux, avec une légère note végétale et réglissée.

    L'attaque en bouche est soutenue et ferme. Belle fraîcheur, l'acidité est bien présente. Le milieu de bouche est gainé et tendu.

    C'est un vin charmeur, tout en étant puissant et fougueux. L'ensemble est homogène. Potentiel de garde 8 à 10 ans.



    Chambolle-Musigny 1er Cru les Feusselottes

    Très joli nez, qui suggère des arômes sucrés et intenses de fruits noirs, clou de girofle, pivoine, le tout suivi d'une note fumée. Plutôt séduisant, ce boisé lui donne du style.

    La bouche est épicée et structurée, avec une belle concentration. Sa vivacité rehausse la sensation de fraîcheur. Long et subtil en finale, il assure tout à fait son rôle de Chambolle-Musigny 1er cru.

    Très avenant à ce jour. Potentiel de garde entre 8 et 10 ans.


    Chambolle-Musigny 1er Cru les Cras

    Un nez encore timide, où l'on distingue de jolis fruits. Le boisé reste marqué et demande à se fondre.

    Il offre en bouche beaucoup de structure et d'amplitude, avec une finale souple.

    Très typé « Chambolle » avec sa texture si caractéristique, il montre également une belle énergie. Garde 7 à 9 ans.



    Chambolle-Musigny 1er Cru les Fuées

    Très belle expression aromatique : de jolis fruits au premier abord, ensuite l'élevage prend le relais et laisse place à des senteurs de thés infusés et de fruits noirs bien mûrs. Une pointe chocolatée et fumée se révèle par la suite.

    La bouche est ample, sa chair est enveloppante. Les tanins sont patinés. Précis et juteux, il laisse un souvenir suave et gourmand en finale. Là aussi, on reconnait la trame d'un Chambolle-Musigny.

    Actuellement tout en séduction, on attend du vieillissement qu'il lui offre un surcroît de complexité. Garde 7 à 8 ans.



    Chambolle-Musigny 1er Cru les Charmes

    Bonne intensité et concentration, avec des fruits noirs compotés et de légères notes vanillées et toastées. Le boisé se veut très bien intégré et lui offre complexité et générosité.

    Gourmand en attaque, des tanins élégants. La bouche est sphérique et riche, avec néanmoins un joli relief. L'élevage vient étirer la finale, longue et complexe.

    Son profil a tous les atouts d'un grand vin. Garde 12 à 15 ans.



    Vosne-Romanée 1er Cru les Chaumes

    Un nez d'abord un peu timide, qui s'ouvre gentiment sur des notes mentholées, anisées, vanillées et de poivre blanc. Le fût reste à ce jour très présent.

    En bouche le vin prend de l'espace et enveloppe le palais. Il s'affirme avec sa puissance et sa trame tannique ferme. L'ensemble est encore gainé et demande à se détendre. Sa puissance lui confèrera une belle longévité. 10 à 12 ans.



    Nuits St Georges 1er Cru

    Le profil aromatique est fin et intense, très attrayant : des arômes sucrés, de pâtisseries et de figue fraîche. L'élevage renforce cet aspect gourmand.

    La bouche est vive et dynamique, avec une bonne accroche. Dû à son acidité, l'entrée de bouche est salivante, le milieu avec beaucoup de chair, la finale subtile et enveloppante.

    L'ensemble est très cohérent, concentré et massif et possède un très bon potentiel de garde, de 10 à 15 ans.



    Nuits St Georges 1er Cru aux Argillas

    Un nez qui exprime d'abord les fruits à noyaux, puis une pointe mentholée et chocolatée. Jolies notes fumées également. Un élevage bien intégré !

    Attaque gourmande et vive. Texture caressante. Bonne acidité. Tanins racés et étirés. Un vin doté d'une structure solide. Abordable malgré sa jeunesse, il gagnera en complexité en cours de vieillissement.

    Souvent austère et timide, à ce jour il se veut plutôt séduisant. Le fût lui confère de la complexité et une finale légèrement cacaotée et sucrée, qui le complète bien. Garde 6 à 8 ans.



    Nuits St Georges 1er Cru aux Murgers

    Le nez se veut d'emblée très flatteur, démonstratif et fin. Des fruits très mûrs, comme la myrtille et la mûre, se mêlent à des arômes de boisé dans une parfaite intégration et une belle complexité.

    L'attaque est juteuse et croquante, l'architecture générale du vin droite et effilée. Les tanins sont fondus et racés et composent une finale persistante et longue.

    À la fois complexe et raffiné, il mérite toute notre attention. C'est un vin de grande classe, avec une texture toute en dentelle. Il s'impose par son fruit charmeur et son élégance. Déjà très ouvert, il pourra se garder 8 à 10 ans.



    Nuits St Georges 1er Cru aux Boudots

    Fin et sophistiqué, il s'impose grâce à sa complexité et son intensité aromatique. Le nez est très élégant et exprime un bouquet de griottes, de vanille, de cuir frais et de thym. Le boisé est judicieusement choisi.

    La bouche est enveloppante et réconfortante ; également vive et aux tanins racés. La texture offre une sensation de velours, l'amplitude du vin tapisse nos papilles. La finale est longue et d'un grand raffinement.

    L'élevage sublime parfaitement le vin.

    Déjà très abordable il peut se garder pour plusieurs années. 10 à 12 ans.







    BLANCS


    Corton Charlemagne

    Un nez entêtant, avec ses arômes de pêche de vigne, d'acacia et de prunes. Par la suite, se dévoilent des notes boisées comme l'amande fraiche et le menthol ; une pointe beurrée également.

    La bouche en attaque est opulente et riche, sur des notes de pâtisserie domptées par une acidité de grande qualité. Elle s'affine par la suite, perdant légèrement son gras pour faire ressortir une grande profondeur minérale et saline en finale.

    Vin en devenir. Soyons patients, le temps qu'il gagne encore en intensité et volume. Garde de 6 à 8 ans.





    ROUGES


    Charmes-Chambertin

    Nez fin et éclatant. Friand, il séduit par ses arômes de fruits noirs concentrés, complétés par un boisé encore bien présent (menthol, anis, épices, réglisse). Un nez vraiment charmeur et de bonne maturité !

    Le toucher de bouche est juteux et d'un boisé élégant. C'est un vin friand, pas imposant et rendu accessible par la finesse de ses tanins.

    Néanmoins plus généreux que d'habitude, il offre une sensation enveloppante et réconfortante. La finale n'est pas encore en rapport avec l'attaque du vin mais laisse une impression très digeste.

    À savourer dès maintenant ou à garder 8 à 10 ans.



    Clos de Vougeot

    Nous sommes très séduits par ce vin : le bouquet s'exprime avec beaucoup de concentration. Le fruit, de grande qualité, s'intègre parfaitement avec les notes boisées. Des arômes floraux et empyreumatiques se distinguent subtilement, complétés par des accents torréfiés et finement grillés.

    Le début de bouche est très élégant. La texture se veut caressante. La suite est dense, effilée et sapide. Très belle allonge en finale mais qui ne délivre pas encore tout son potentiel.

    C'est un vin franc et dynamique, dont on appréciera la structure virile et l'étoffe. Un Clos de Vougeot renversant ! Et promis à un bel avenir. Garde de 12 à 15 ans.



    Corton Perrières

    Le nez est joliment parfumé, aux fruits confits et épicés. Pur et concentré, le boisé est fondu et exhale des senteurs de nougat, de caramel, de réglisse et d'anis étoilé. Également, des notes finement fumées, rafraîchies par une touche végétale.

    La bouche est droite, tramée par des tanins précis. Sa texture est soyeuse, offrant une sensation caressante et voluptueuse. Sa fraîcheur lui apporte un aspect gourmand. L'élevage n'est pas dominant et vient souligner avec justesse l'ossature du vin. L'ensemble offre un vin délicat au fruit velouté.

    Assurément un grand vin, que nous sommes fiers de présenter ! il va encore gagner en finesse et complexité. Déjà très plaisant il peut se garder pour une décennie.



    Corton La Vigne au Saint

    Un nez de haute définition. Il délivre un caractère de fruits noirs compotés, de grain de café grillé, de cacao, réglisse, poivre vert et clou de girofle. Encore un peu dominé toutefois par un élevage de qualité.

    La bouche est profonde mais reste discrète. Elle est signée par une belle fraîcheur, aux tanins affutés. Encore un peu imposant et dense, ce vin n'est pas prêt aujourd'hui mais la noblesse de son élevage, la qualité des tanins et son allonge lui promettent une grande carrière en cave. 12 à 15 ans.



    Corton Clos Rognet

    Nez d'un grand raffinement, qui évoque la cerise burlat, la framboise écrasée, la violette et la pivoine : une expression aromatique intense et complexe. Le boisé se fait ressentir après quelques minutes d'ouverture et dévoile des notes de vanilles, de cuir frais et de nougat.

    La bouche est structurée, munie de tanins racés et fermes. Elle est enveloppée par un toucher velouté et un élevage judicieux. La finale propose une sensation encore gainée et austère ; puissante également, avec un bon relief acide sur une pointe fumée.

    Long en bouche, c'est un vin qui offre un grand potentiel de garde. 15 à 20 ans.



    Échezeaux les Rouges du Bas

    On est tout de suite séduits par son bouquet : la crème de fruits noirs, la cerise et la violette embaument le nez. Un boisé très bien intégré offre de surcroît des notes sucrées.

    La bouche concilie fraîcheur, gourmandise et concentration, avec des tanins serrés et affutés. La finale est salivante. Belle énergie dans l'ensemble. Prometteur, il s'aborde pourtant assez facilement. Potentiel de garde de 10 à 12 ans.



    Vosne-Romanée 1er Cru aux Brulées

    On distingue déjà au nez une profondeur et une qualité de fruits remarquables ; accentués par des notes d'amandes grillés, d'épices et d'anis apporté par l'élevage.

    En bouche, un vin des extrêmes : profondeur, allonge, sapidité, élevage. Son ossature imposante et sa matière séveuse lui prépare une longue vie.

    Au final, c'est un vin désarçonnant, qui se distingue par son accessibilité mais aussi sa puissance diffuse et sa finale persistante et étirée. On se dit qu'il a tous les atouts pour très bien vieillir mais il est déjà tellement séduisant maintenant ! Potentiel de garde 15 à 20 ans.



    Vosne-Romanée 1er Cru au Cros Parantoux

    Belle maturité, un vin au fruité de qualité, dont on apprécie le caractère de fruits noirs intenses comme la myrtille. Le bois s'exprime avec noblesse et discrétion.

    L'entrée de bouche est pulpeuse, salivante, suave et d'une belle vivacité. Charnu et étoffé, il offre un ensemble volumineux et persistant, d'une texture nappante. Le fruit revient en finale !

    Plutôt abordable à ce jour mais pas à son potentiel, il est conseillé de le garder encore une décennie au moins.


     

    Richebourg

    Charmeur au premier abord, il séduit par une grande pureté de fruits, comme la framboise et la fraise. On y retrouve également un coté floral (pétale de rose) et mentholé.

    La bouche propose une texture caressante et séduisante, ample et aux tanins millimétrés. Il faudra être patient pour que l'ensemble se fonde et se révèle pleinement mais l'équilibre, la dimension et le plaisir le placent parmi les grands.

    Potentiel de garde 15 à 20 ans.